Blenheim
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 I have nothing to say. Besides, I love you. ft. Dillon

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Calypso E. Donovan
Calypso E. Donovan
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MessageSujet: I have nothing to say. Besides, I love you. ft. Dillon   I have nothing to say. Besides, I love you.  ft. Dillon EmptyMar 21 Sep - 20:53

Pourquoi ne peut-on pas décider par nous mêmes des évènements à venir? Je me posais cette question tout en marchant dans les rues de Blenheim. La vie n'était pas facile. Je croyais même qu'elle avait un aspect sadique auquel je n'arrivais pas à remédier. En un mois tout avait explosé. Le bonheur que je vivais avec Dillon n'était plus qu'un amas de miettes qui ne demandait qu'à être balayé. Amnésie, mensonges, disputes, tout ces mots étaient devenus notre quotidien et depuis quelques temps je pensais aller revivre chez mon père. Il n'y avait pas que la vie avec Dillon qui volait en éclats, celle de ma famille aussi. Ma mère a demandé le divorce à la suite de l'arrivée de mon demi-frère, fils de mon père, quatre ans de moins que moi. J'étais là le jour de cette fabuleuse nouvelle que voulais annoncer mon père, à la place de sourire, d'accolade amicale, je n'avais entendu que les cris de ma mère, vu ses larmes, et boucher mes oreilles quand elle insultait mon père. Ma vie n'était en faite plus qu'un champ de ruines. Je me demandais encore, comment je faisais pour tenir debout. Des cernes tirées, des sautes d'humeurs incessantes, je n'arrivais jamais à me calmer, et encore pire, je n'arrivais pas à dormir trois heures de suite par nuit. Mes rêves se transformaient toujours en cauchemar, je revoyais toujours cette nuit de tempête qui avait balayé tout sur son passage, y compris ma vie et le commencement de mon bonheur. J'avais toujours la bague de fiançailles à mon doigt, bague de famille de Dillon, mais je me demandais encore si elle signifiait quelque chose. Il ne se rappelait de rien et avait clairement dit que ça ne risquait pas d'être son enfant. J'avais encore ce poignard en plein cœur et plus ça allait dans le temps, moins j'avais l'envie de rentrer. Je savais qu'un jour ou l'autre, je craquerais, que sois je fondrais en larmes, que sois je hurlerais toute la vérité pour soulager ma conscience, ou que sois je claquerais la porte de la demeure Blackhawk en laissant la bague de fiançailles sur la table. Oui, mon cœur était tourmenté, et plus ça allait dans le temps, moins je le supportais.

Seize heures. Je n'étais pas repassé par la galerie d'art après être aller à l'hôpital pour mon échographie. Chose, que je n'avais pas dite à Dillon. A quoi bon? Il ne se rappelait de rien et je savais qu'il préférait faire sa vie plutôt que d'accompagner sa meilleure amie... Une boule se formait dans ma gorge, et je sortis mes clés pour entrer dans la demeure Blackhawk. Combien de fois n'avais-je pas passé mon temps à poursuivre Dillon dans ces pièces quand on était petit? Je posais l'enveloppe bleue contenant la photo des jumeaux sur la table de salon avant de retirer ma veste et de la poser sur le canapé. Si mes calculs étaient exacts, il ne rentrerait pas avant deux ou trois heures, bref comme d'habitude. J'hésitais à aller dormir un peu ou alors à aller dessiner quelques croquis. J'optais rapidement pour la deuxième solution, sachant que sinon je ne fermerais pas l'œil de la nuit une nouvelle fois. En montant les escaliers je ressentis quelques douleurs au ventre, on m'avait dit de pas m'alarmer, que ça arrivait souvent au sixième mois. Chouette, décidément! En entrant dans le bureau du père de Dillon, je pris ma pochette de dessin et mes fusains avant de me mettre sur le balcon pour dessiner quelques tracés de paysages. A peine avais-je fini la base, que j'entendis la porte d'entrée claquer. Le fusain tombait sur le sol avant de rouler un peu et de s'arrêter sur le parquet. Consultant ma montre, je constatais qu'il était près de dix-sept heures. Rare qu'il rentre si tôt. Je posais ma pochette sur mon siège avant de traverser le couloir et de descendre les escaliers. Restant à la moitié des escaliers je vis qu'il tenait l'enveloppe bleue des mains, tant pis, t'façon, il l'aurait su... « Tu rentres tôt. » Dis-je simplement.
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L. Dillon Blackhawk
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MessageSujet: Re: I have nothing to say. Besides, I love you. ft. Dillon   I have nothing to say. Besides, I love you.  ft. Dillon EmptyMer 22 Sep - 1:26




Calypso E. D. & L. Dillon B.




Foutu mémoire. Foutu vie. Foutu île. Foutu tempête ! Entre son réveil et son retour à la civilisation moins de deux semaines se sont écoulées. Deux semaines à jurer comme un charretier pour quitter l’hôpital. Si Diaz et Callie n’avaient pas fait le pied de grue devant son lit à tour de rôle, il aurait prit la poudre d’escampette bien plus vite. A croire que les deux jeunes femmes réunies n’existaient plus que pour faire de sa vie un cauchemar.

En effet depuis sa sortie d’hôpital, Callie s’avérait distante ou plutôt presque invisible. Sa meilleure amie – du moins à ce qu’on lui a raconté - s’avère difficile à déridé. Enceinte de six mois et vivant sous le même toit que lui et portant la bague de fiançailles de sa famille, il ne sait exactement où il en est de leur relation. Tout est bien trop flou pour son petit cerveau. Est-elle enceinte de lui ? Parfois la question lui effleure l’esprit. Et d’autre fois, cette idée farfelue le fait rire. Lui et Callie, cette idée lui est impensable. Certes à l’adolescence, il a bien éprouvé quelque chose pour elle mais c’était en partie dû aux hormones. Sauf qu’il ne peut ignorer sa grossesse. A vrai dire, on se fait des idées de vivre avec une femme mais Callie n’est pas aussi invivable qu’on peut le croire. Pour le peu de temps qu’il la voit dans la journée. Ils se croisent et lui tourne comme un lion en cage.

Quand à Diaz, le second énergumène c’est encore pire. Elle l’oblige à rentrer se reposer et semble prendre un malin plaisir à le commander. Depuis la tempête, il faut faire face aux dégâts. En soi, les bateaux n’ont pas été trop touchés. Mais la boutique et la maison c’est une autre histoire. La boutique, l’assurance prend tout en charge. Quand bien même il faut effectuer quelques travaux. La maison est également assurée mais il y a urgence et Dillon doit s’en occuper. Car à vrai dire, il n’a rien d’autre à faire de ses journées puisqu’il n’est pas encore autoriser à reprendre la plongée depuis son accident. Ainsi, au lieu de tourner en rond dans la boutique en écoutant les sarcasmes de Diaz, il a préféré rentrer. De toute façon avec Diaz, ils se prendront la tête un coup et tout rentrera dans l’ordre. Les clashes ça les connait. En même si en vingt ans ça ne se produit pas, c’est qu’il y a un problème quelque part. Il passe la porte de la maison, la claquant machinalement derrière lui. La maison où il a failli naître se rappelle-t-il. Sa mémoire est pleine de trou, du moins si on remonte jusqu’à ces 4 dernières années. Le reste est plutôt en bon état. Son regard s’attarde sur le sac de Callie posé près de l’entrée. Une brève seconde, ses yeux scrutent l’escalier et finalement il détourne la tête pour la cuisine. Quelques enjambées et une main qui prend la dernière échographie, lui rappelle la grossesse de sa meilleure amie. Retournant le papier dans tous les sens, il ne saura jamais lire ce genre de chose. Tout en noir et blanc avec une masse au centre qu’il ne sait pas distinguer. Fille ou garçon ? Bonne question mais pourquoi ce soudain intérêt ? Cet enfant ne risque pas d’être le sien alors pourquoi toutes ses questions. Il se fige puis se retourne lorsqu’il entend sa voix.

« - T’espérais que j’aille trouver un pont pour m’abriter ? » Et le voilà en selle. C’était partit. En l’espace de quelque secondes, ils se disputeraient et s’éviterait. Du Blackhawk comme on en voit qu’à Blenheim. Au moins des choses qui ne sont pas prête de changer. Il repose l’échographie sur le comptoir, fourrant ses mains dans les poches de son pantalon. « Tout va bien ? Toi et… le bébé… » Hésite-t-il une seconde entre plusieurs mots tel que E.T ou bébé ou alien. Il se prendrait de bons coups de casseroles en usant d’un mot adéquat. Raison pour laquelle, il reste dans le classique. Son regard rencontre le sien et un vague malaise l’envahit. Ce soudain intérêt aurait-il un effet quelconque sur elle ? Dillon a des valeurs. Il essaie toujours d’être là pour les siens. Et quoi qu’il ait pu se passer, Callie a toujours fait partie de sa famille. Pour lui, elle fait partie du décor. Peut-être pas comme une plante verte mais elle a son utilité dans sa vie. Et ce même s’il ne sait pas exactement comment il est sensé la définir. Devant le silence et le malaise qui persistent, il se passe maladroitement une main dans les cheveux et lâche d’une voix troublé. « J’vais m’occuper du toit. J’en ai pour une heure ou deux. »


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Calypso E. Donovan
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MessageSujet: Re: I have nothing to say. Besides, I love you. ft. Dillon   I have nothing to say. Besides, I love you.  ft. Dillon EmptyMer 22 Sep - 14:23

Il ne fallait pas longtemps pour ressentir cette tension entre nous. J'étais debout, au milieu des escaliers et je l'observais tandis que ma main se crispait sur la rambarde en bois. Il ne suffisait que d'une seule phrase pour que tout explose. Pour une fois, je gardais mon calme, respirant calmement. Qu'est ce qu'avait dit le médecin? Que je devais garder mon calme, que je devais m'énerver rarement sinon je ressentirais des douleurs au niveau du ventre. Il avait dans ses mains l'échographie que j'avais passé en début d'après-midi. L'avait-il vu? Peut-être, après tout qu'est ce que ça pouvait me faire, il ne se sentait pas concerné par cette grossesse et bien que cela me faisait souffrir, je ne montrais rien. Si je voulais qu'il trouve un pont pour s'abriter? A croire qu'il voulait lancer les hostilités avec cette question. Je descendis les dernières marches, les sourcils légèrement froncés, mais je gardais mon calme. Je ne devais pas m'énerver pour des bêtises pareilles, je devais rester détendu, mais rien que de le voir j'avais envie de le taper avec une casserole pour qu'il retrouve toute sa mémoire. Un mois que j'avais du mal à supporter ça, le fait qu'il me regarde ou pas... Le fait que l'on n'était plus un couple à ses yeux, que je n'étais qu'une simple meilleure amie. J'hésitais à lui dire qu'il était vraiment con quand il s'y mettait, mais ma raison l'emportait. Si je l'insultais, ça allait partir en vrille, une nouvelle fois, ainsi je passa devant lui pour prendre l'enveloppe dans mes mains. « Je ne vois pas pourquoi tu me dis une connerie pareille. » Hum, j'avais dit ça avec un ton légèrement glacial. Pas top. D'un côté, je me retenais d'exploser ma colère et ma peine et de temps en temps les mots m'échappaient, mais sur ce coup, c'était vrai. Pourquoi déclarait-il cela? Je n'avais jamais pensé rien de telle et je lui disais juste qu'il rentrait tôt par rapport à d'habitude. La prochaine fois, je me tairais.

Si j'allais bien? Si j'allais bien?! Je m'empêchais de lui dire tout ce que j'avais sur le cœur depuis un mois. Quelle question stupide de sa part! Je serrais les dents, en serrant en même temps l'enveloppe dans mes mains, sur le point de froisser la pochette bleue. Merde! Il en avait de ces questions qui me mettaient dans une rage insurmontable! Je me retournais vers lui, en posant un regard qui voulait tout dire avant d'avaler difficilement ma salive et de faire un sourire forcé. « Bien sûr que ça va, je respire le bonheur c'est dingue. Je veux même voir un arc-en-ciel tu vois et je vais aller chanter les oiseaux. » J'avais envie de le frapper, j'avais envie que tout cela se termine et que l'on puisse retrouver une vie sois-disant normale. Depuis un mois, c'était la première fois qu'il voulait savoir si le bébé – ou plutôt les deux, mais ça il n'était pas au courant – allait bien. Je ne pus m'empêcher de faire une remarque à ce sujet, je fulminais et par moment j'avais envie que tout explose pour que je me sente enfin soulagé de tout ça. « Tu t'en soucies maintenant? Je croyais qu'il n'avait rien avoir avec toi. » J'avais pesté ces mots envers lui. Je n'avais jamais digéré le fait qu'il ne se sente pas du tout concerné par ça. Il était si stupide? Je le détestais à cet instant précis. Je pris la direction de la cuisine en lâchant violemment l'enveloppe sur le comptoir, je ne pouvais même plus la toucher, j'étais en colère et il fallait que je me calme. Dans la cuisine, je pris une petite bouteille d'eau près du frigo et en l'ouvrant j'entendis qu'il... voulait monter sur le toit? Mais il était complètement fou! Il s'en fichait donc autant de sa vie pour vouloir aller faire mu-muse sur le toit? Je sortis en trombe de la cuisine, bouteille d'eau en main en me dirigeant vers lui, les yeux noirs de colère. « Il est hors de question tu m'entends?! Hors de question que tu montes sur le toit! » Je tremblais, c'était horrible, je commençais à ne pas maitriser ma colère et ma peur du fait qu'il voulait aller réparer le toit. Ça, on pouvait toujours demander à un spécialiste c'était pas un soucis. « Et si tu tombes hein? Tu veux vraiment me faire faire une crise cardiaque ou quoi?! »
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L. Dillon Blackhawk
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MessageSujet: Re: I have nothing to say. Besides, I love you. ft. Dillon   I have nothing to say. Besides, I love you.  ft. Dillon EmptyJeu 23 Sep - 1:00



C’était de la folie. Je le reconnais mon attitude peut parfois être agaçante et juvénile. Mais c’est moi, Dillon ! Tout le monde sait que c’est dans ma nature. Etre un pitre, dire n’importe quoi et me comporter comme un gamin. Alors pourquoi prend-t-elle cet air surprit devant mes propos ? Y’a vraiment des fois, où je la comprends pas. Que je rentre tôt ou tard, en quoi ça peut lui importer ? On n’a jamais été un couple. Juste des amis. De meilleurs amis. Enfin, ça m’explique toujours pas pourquoi elle porte la bague des Blackhawk. Peut-être que je devrais lui poser la question. Sauf qu’il y a de grandes chances que cette réponse me déplaise. Elle connait tout de ma vie. Ou presque. Diaz, elle doit tout savoir. Après tout, on a partagé les mêmes couches pendant des années. Diaz est ma conscience, ma sœur, mon amie, ma voisine. Elle fait partie de moi. C’est difficile à expliquer mais à mon réveil, je me suis senti beaucoup plus proche de la jeune Malone que de Callie. Callie, qui en qualité de meilleure amie, est celle qui devrait tout savoir. D’ailleurs toute cette histoire me dérange. Pourquoi Callie prend-t-elle autant ses distance ? Elle semble toujours vouloir me dire quelque chose et attendre que quelque chose se réveille en moi. Parfois, elle est juste là à me scruter et à attendre. Comme si j’étais un sujet de laboratoire. Cette constatation m’agace et me fait sortir de mes gonds. C’est peut-être pour ça que je me sens plus à l’aise lorsque je suis seul. Pourtant j’ai choisi de rentrer tôt. On pourrait avoir une conversation tranquille mais déjà ça part en vrille et je sais une chose, ça se poursuivra longtemps. « Pourquoi ça serait forcément des conneries ? Apparemment, j’ai même plus le droit de rentrer chez moi quand j’en ai envie. » Déclarais-je précipitamment en croisant son regard. Même ça, elle me l’interdirait ? C’était le comble, c’est ma maison. La maison Blackhawk. Celle-là même que mon grand-père a bâti le siècle dernier. Et elle voudrait m’en chasser ? Ça devenait du délire. Où est passé la Callie que je connais et avec qui je pouvais parler de tout et de rien ?

Dans la cuisine, l’échographie passe de main en main, la retournant dans tous les sens. Plissant les paupières, j’essaie de distinguer quelque chose sur l’imagerie monochrome mais non. Soit je suis pas doué, soit la photo a mal été prise. Sachant que ma vue est optimale, le cliché doit vraiment être de mauvaise qualité. Je la sens alors non loin de là et machinalement la photo retombe sur le comptoir alors que quelques mots maladroits franchissent mes lèvres. « Hum c’est bien… » C’est bien. Oui c’était typiquement moi. Avant que je saisisse son sarcasme. Tic instinctif, je me pince les lèvres et bien sur elle ne manque pas de le voir. « Je savais pas. Pourquoi tu l’as pas dit plus tôt ? Tu veux qu’on aille voir un arc en ciel ensemble ? » Lançais-je sans réfléchir. Oui réfléchir ça m’épuisait et au bout du compte, c’était dans mon lit que je risquais de finir dans les cinq minutes à venir. J’avais toujours ses répliques stupide et qui me faisait vraiment passer pour un profond crétin. Ça faisait partie de mon charme. Enfin c’est ce que je crois. Sauf que ça a plutôt tendance à rendre Callie complètement dingue. Ainsi alors que le silence s’instaure entre nous et que cette tension redouble mais surtout avant qu’elle décide à m’assommer à coup de casseroles, je lui fais part de mon projet. Evidemment qu’elle est contre. Depuis l’accident, c’est à peine si on m’autorise le droit de respirer. J’suis sûr qu’avant on m’aurait jamais empêché de monter sur le toit, juste pour arranger quelques tuiles. Et maintenant, simplement parce que j’ai reçu un simple coup sur la tête, j’étais condamné à passer le reste de mes jours, les pieds sur terre ? C’était purement et simplement de l’abus affectif. Je compte pas me laisser faire mais pour ça, il faudrait déjà que je puisse en placer une. Compte tenu du caractère de Callie, rien n’était gagné. « J’vois pas pourquoi t’en fais tout un plat. C’est pas parce que je suis pas en adoration devant ta grossesse ou ce bébé, que je m’intéresse pas à toi… ou à ta vie. Tu restes ma meilleure amie. » Ça c’était une chose. Le bébé, je m’y sentais pas spécialement attaché. Enfin c’était étrange, je savais pas comment gérer la situation. Y’a jamais eu de bébé à la maison, à part moi. Je soupire doucement et une grimace traverse mon visage alors que la question revient me turlupiner. « Pourquoi tu portes la bague de ma famille ? » Fallait bien que ça sorte après tout. C’était pas le moment et je m’en mordrais les doigts plus tard. Au pire, je peux me boucher les oreilles avec mes doigts pour ne pas entendre la réponse. Et finalement je me détourne pour récupérer quelques outils avant de monter sur le toit mais elle est déjà là, à me crier qu’il n’en est pas question. Prévisible. Elle me prend vraiment pour un imbécile ? Elle pense que je vais me jeter de là-haut juste pour lui faire une frayeur ? je secoue la tête et enchaine rapidement : « Tu veux que le toit s’écroule sur ta tête cette nuit et accoucher d’un prématuré ? c’est ça que tu veux Callie ? » La défiais-je du regard. « Je suis pas débile. J’ai encore toute ma tête même si certaines zones sont encore floues. Je vais juste remettre quelques tuiles en place et je redescends ! c’est pas la mer à boire ! Je vais pas me jeter du toit… » Soupirais je en la contournant. C’était étrange le regard horrifié qu’elle avait eu en me regardant. Comme si elle tenait à moi d’une façon différente. J’avais l’impression d’avoir encore loupé un épisode dans la relation Callie/Dillon. Je m’approchais de la porte quand finalement je me retournais. « Tu sais pourtant que je laisserais rien t’arriver. » avouais-je lentement. On en avait vu tous les deux. Elle savait des choses que même Diaz ignorait. Enfin avec mon amnésie, il est bien difficile de savoir ce que j’ai dit à l’une et pas à l’autre. Résultat je suis toujours dans le flou artistique mais la présence de Callie m’est bénéfique par certains points. Je ne m’ennuie jamais et on peut se prendre la tête indéfiniment, ce qui m’empêche de broyer du noir et dieu sait qu’il y aurait de tas de raison de le faire.





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Calypso E. Donovan
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MessageSujet: Re: I have nothing to say. Besides, I love you. ft. Dillon   I have nothing to say. Besides, I love you.  ft. Dillon EmptyJeu 23 Sep - 15:01

C'était des bêtises. C'était tout simplement des phrases que l'on prenait mal vis à vis de l'un et de l'autre. Alors pourquoi je me sentais toujours autant en colère dès qu'il me parlait? Sans doute car je détestais cette situation d'amnésie et du fait qu'elle avait brisé en à rien de temps le bonheur qu'on avait réussi à construire légèrement. Maudite tempête. Maudite soit le jour où tu as emporté avec toi la mémoire de mon très cher Dillon. J'avais chaque jour un fond de mal de tête tellement que tout ça me prenait la tête. Bon sang, pourquoi la vie était-elle si compliquée? Ne pouvait-on pas vivre ne cesserais qu'une petite heure de bonheur en éloignant tout les conflits? Non. C'était impossible. J'avais toujours mon regard rivé sur Dillon et je n'osais même plus ouvrir la bouche. A force je me sentais coupable de tout ça. Pourquoi ne l'avais-je pas réussi à l'empêcher d'aller dans sa boutique le soir même de la tempête? J'aurais du le convaincre et à cause de ça, le voilà dan cet état, surtout qu'il avait failli laissé sa peau. A chaque fois que mes yeux se fermaient je le revoyais faire son arrêt cardiaque, et j'en souffrais grandement. Il avait pris ma réflexion au pied de la lettre, je ne voulais pas lui dire qu'il rentrait tôt pour une fois, ou encore sous entendre qu'est ce qu'il faisait là... Loin de moi cette idée, pourtant, il me déclara qu'a-priori il n'avait même plus le droit de rentrer quand il le souhaitait. « Ne dis pas ce que je n'ai pas dis. » Déclarais-je du tac-au-tac avant de passer une main dans mes cheveux blonds bouclés. Je pensais que la proposition de mes parents, et surtout d'aider mon père pendant quelques temps n'était plus une si mauvaise idée. J'avais l'impression de polluer l'environnement de Dillon de plus en plus et de ne plus avoir ma place ici. « Tu sais quoi? Je vais partir. Je crois que ça vaut mieux pour tout les deux puisqu'on ne peut plus se parler sans que l'on se dispute. Je suis sur que ça t'arrangerait! Plus de Donovan dans tes pattes! » J'avais une voix cassante, étranglée par des sanglots qui venaient de s'étouffer dans ma gorge. Je ne voulais pas pleurer ni montrer ma faiblesse devant lui, ainsi je ne montrais plus que de la colère et de la rancœur à son égard.

J'avais de la rage, trop de rage circulant dans mes veines. Je respirais pour me calmer, pour me dire que ce n'était pas grave... Que tout ça n'était qu'un mauvais cauchemar. Cauchemar qui durait depuis longtemps. Quand il me demandait si j'allais bien j'avais envie de hurler. Hurler tellement fort qu'il ne comprendrait même pas, pourtant, je me reteins et je fis un sarcasme. Rapidement, je constatais son pincement au niveau de ses lèvres. Quoi? C'était un problème de faire un sarcasme? Etait-il si aveugle pour ne pas voir que j'étais malheureuse? Mes mains se crispèrent, la colère prenait le dessus je le sentais et pour l'éviter je me réfugiais dans la cuisine pour prendre une petite bouteille d'eau. Il fallait que je m'occupe, il fallait que je me concentre sur autre chose. Je n'avais même pas répondu à sa question. Question stupide qui ne valait pas la peine qu'on prenne le temps d'une minute pour y répondre. Je n'en pouvais plus, à peine j'avais fait un pas de nouveau dans le salon que j'entendais ses paroles. Un coup de poignard en plein cœur. Deux. Je sentais mes nerfs lâchés, de plus, j'étais à fleur de peau ces derniers temps et je pouvais facilement sortir de mes gongs sans le demander. Il ne l'avait pas remarqué. Il n'avait rien remarqué sur l'échographie. Un bébé? Abruti. Deux. Je pensais ça au plus profond de moi, me pinçant mes lèvres pour éviter de fondre en larmes d'un coup. C'était dur, terriblement dur. Une meilleure amie. C'est tout. J'avais eu du mal à croire que quand il m'avait demandé de l'épouser c'était sérieux et pourtant je lui avais fait confiance, d'un coup tout volait en miettes. J'en avais marre. Vraiment marre! Le plastique de la bouteille fit un bruit, je serrais tellement la bouteille d'eau dans ma main que je commençais à ressentir de la douleur me prendre tout le bras. Je ne le regardais même plus, préférant balader mon regard dans la pièce afin de ne pas croiser ses yeux. Un rictus atteint ma bouche en répétant ses mots: « Tu as encore toute ta tête?! » En une fraction de seconde, j'avais les yeux plissés, je m'approchais de lui avant de jeter la bouteille d'eau sur le sol en colère. Je lui empoignais son col de chemise avant de le pousser contre le mur. Je crois que je n'avais jamais ressenti autant de haine à son égard. Bon sang, dire que les médecins avaient déclaré qu'il fallait que je reste le plus calme possible. Tant pis. « Tu te fous moi Blackhawk?! Tu te fous vraiment de ma gueule c'est pas possible! » J'avais la voix qui déraillait et les larmes qui perlaient au coin de mes yeux en le regardant. « T'es vraiment con! Je te déteste tu ne peux même pas savoir à quel point! Tu te rappelles de rien! Tu joues le petit garçon innocent et j'ai une folle envie de t'en foutre une dans ta tronche tu ne peux même pas savoir à quel point! » Je le lâchais en me reculant légèrement, passant une main tremblante dans mes cheveux. Puis je ressentis la bague à mon doigt. D'un geste rapide je la pris avant de la laisser tomber sur le sol du salon en ancrant mon regard dans celui de Dillon. « Je ne sais plus pourquoi je la garde. Après tout je ne suis que ta meilleure amie. » Je me reculais encore un peu avant de me retourner et de marcher quelques pas dans le salon. J'avais mal au ventre c'était terrible et je ne pus m'empêcher de mettre une main sur celui-ci. J'avais l'impression qu'on m'enfonçait des coups, c'était horrible, mais je ne montrais rien bien qu'à l'instant précis j'avais envie de pleurer toutes les larmes de mon corps. Une larme coulait sur ma joue, et je m'arrêtais en l'écoutant avant de lâcher en colère: « Je ne croirais plus à aucune de tes paroles. »
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MessageSujet: Re: I have nothing to say. Besides, I love you. ft. Dillon   I have nothing to say. Besides, I love you.  ft. Dillon EmptyVen 24 Sep - 14:38



Passions nous trop de temps ensemble ? Mon amnésie semblait vraiment peser sur la situation. A croire que mon attitude puérile et que je ne me souvienne de rien était volontaire. Songe-t-elle un peu à ce qu’est réellement ma vie avec ce trou dans ma tête. 4 ans. 4 années entières parties en fumé. Les médecins restent optimistes mais pour ma part, je sais que ça ne reviendra pas par magie. Alors oui parfois je fais le crétin et je dis des choses débiles. Ce qui exaspère Callie et donc nous mène à ses disputes quotidiennes. Comme un vieux petit couple. Couple, Callie et moi. C’est vrai qu’adolescent, je n’étais pas insensible mais c’était Callie. Celle que je connais depuis qu’on est gamin. Venant de deux mondes opposés et pourtant si proches. A vrai dire, je ne sais pas pourquoi ni comment, cette amitié est née. Tout ce dont je me rappelle, c’était ce soulagement de ne plus se sentir seule. Qu’elle me comprenait. Et c’est aujourd’hui ce qui nous éloigne. L’entendre formuler son départ me prend de court. Je m’attendais surtout pas à ça. « Quoi ?! Mais enfin t’es pas sérieuse ! » M’emportais-je avant de l’entendre finir cette réplique. « Qu’est-ce que ça veut dire ? T’as toujours été chez toi, ici. Pourquoi je voudrais me débarrasser de toi ? C’est insensée, t’es sûrement la seule capable de me supporter du matin au soir sans péter un plomb ! » Les hormones devaient jouer un rôle déterminant dans notre situation mais quand même. De là à prendre la fuite à cause de mes paroles un peu maladroite ? Je me passe machinalement la main dans les cheveux. Ce geste nerveux ne m’est pas inconnu. A croire que j’ai toujours cette fâcheuse habitude de ne pas quoi savoir-faire de mes mains lorsqu’un problème survient. Je tente néanmoins de rassembler mes pensées mais lorsqu’elle m’apparait aussi fragile qu’une rose, j’en suis juste complètement désabusé. Et si en fin de compte, je n’aggravais que la situation.

La voir si vulnérable me touche. Trop. En partie parce que je la connais. Derrière ses larmes se cache quelqu’un que j’apprécie outre mesure. Je ne saurais pas expliquer à quel point. C’est profond et naturel. Comme si Callie avait toujours représenté le cadeau ultime que la vie pouvait me faire. Est-ce que sans elle, ma vie serait identique ? Est-ce que j’aurais trouvé le bonheur ? Me serais-je marié ? Aurais-je eu des enfants ? Un autre métier ? Je ne sais pas vraiment. Tout est trop flou. Le fait de ne rien savoir de ces 4 années me rend dingue. Chaque nuit, je ferme les yeux avec l’espoir de retrouver ce morceau de mémoire manquante. Et chaque matin, je me sens encore plus vide que la veille. J’ai cette étrange impression que ma vie m’échappe. Qu’elle se poursuit et que je suis à la traine. Ainsi, lorsque je la vois – revenir de la cuisine – et s’énerver, j’ai l’impression qu’elle me lâche enfin ce qu’elle a sur le cœur. Ou du moins une partie. S’est-elle mise une seule fois à ma place. A-t-elle songé à ce que je peux éprouver du fait de ne rien savoir sur un temps donné de ma vie ? Des épreuves, joies, hontes ou craintes que j’ai pu vivre à cette époque ? Adossé au mur, je n’ai pas le souvenir d’avoir lu autant de colère en elle. Jamais. Pourtant, je n’entends aucun de ses propos. Comme un film, des images traversent mon esprit. Des images du passés. Un passé pas si ancien.


Flashback

    février 2010

    La tempête était déjà levée depuis deux heures. Je tournais comme un lion en cage dans la maison. Callie m’observais du coin de l’œil. Entre nous, tout semblait aller à merveille. A la dernière échographie j’avais appris qu’on allait avoir des jumeaux. La satisfaction m’aurait fait sauter au plafond si Callie ne m’avait pas retenue. Notre relation était celle d’un couple traditionnel. Ceci dit, c’était toujours étrange car je connais ma fiancée depuis l’enfance. Parfois j’ai l’impression de faire quelque chose d’interdit, d’incestueux. Mais en vérité, Callie et moi avons toujours partagé bien plus que de l’amitié l’un pour l’autre. Aujourd’hui, je m’en rends compte. Planté devant la fenêtre, je peux sentir son regard. Son parfum coule son chemin jusqu’à moi avant de sentir sa main remonté dans mon dos.

    « - Je dois aller vérifier la boutique. Diaz devait- »
    « - Dillon n’y va pas- »
    « - Si jamais, il lui est arrivé quoi que ce soit. J’m’en voudrais toute ma vie. J’peux pas la perdre elle aussi- »
    « - Di- »
    « - Je prendrais aucun risque. J’fais juste l’aller-retour. J’en ai pas pour longtemps. »

    Je préfère ne pas lui laisser le temps d’en placer une. Car je sais qu’elle m’empêchera de partir. Pour qu’il ne m’arrive rien, pour qu’on reste ensemble mais j’ai toujours cette idée fixe dans la tête. J’ai déjà pratiquement perdu mon père. Ma famille n’est plus que Diaz et Callie. Jamais je ne permettrais qu’il arrive quelque chose à l’une d’entre elle. Je me sens responsable d’elles même si chacune crierait à leur indépendance. Parce que je tiens à elle, bien plus qu’à aucun membre de ma véritable famille.
    Je glisse une main sur le ventre de Callie et murmure près de ses lèvres. « Promis, je reviens sans égratignure et en un seul morceau. T’inquiète pas. » Mes lèvres frôlent les siennes dans un baiser que je m’efforce de ne pas approfondir car on sait tous les deux où ça nous mènerait. Dans un ultime geste, j’enserre mes doigts aux siens durant plusieurs secondes puis récupère mon coupe-vent dans l’entrée de la maison. Je sors alors de la seule bâtisse qui évoque encore un foyer à mes yeux.

    Sauf que j’ignorais que j’allais rompre ma promesse au point d’oublier tout ce qui a pu se produire pendant quatre ans. Et que j’allais certainement tous les perdre.


Flashback



Le temps que je reprenne contact avec la réalité, que je réalise ce qui venait de se produire et du malaise qui s’installait à cette seconde précise entre nous, près d’une minute s’est écoulé. Mon regard rivé sur elle, j’ai la sourde impression de n’avoir été témoin que d’une infime partie de ce passé qui me manque. Comme si d’autres obstacles étaient encore absents du tableau de nos vies entremêlées. Me pinçant les lèvres, je me baisse pour récupérer cette bague de fiançailles. Bague que je lui ais vraisemblablement offerte. Je ne sais pas où on en est. Tout est si flou dans ma tête. Ce flash m’a secoué plus que je ne pouvais l’imaginer. On avait une vie ensemble. On fondait une famille. Une famille. On allait avoir des jumeaux. Des jumeaux ! Sa grossesse. Les points commencent à se relier et je comprends à présent l’ampleur des dégâts que j’ai pu commettre. La bague au creux de ma main, je reste planté comme un idiot alors que je vois ses larmes dévaler sur son visage. J’ai envie de la prendre dans mes bras. Qu’elle se repose sur moi, même si je suis un abruti fini. J’aimerais juste pour une fois, une fin différente. Une fin où on pourrait être heureux, peu importe notre relation. Hésitant, je fais un pas dans sa direction avant de murmurer. « On va avoir des jumeaux, Princesse » ajoutais-je complètement perdu. Et pourtant, je ne désespère pas de revoir un sourire sur son visage angélique. « N’abandonnes pas. Ne nous abandonne pas. » soufflais-je alors dans ce qui ressemblais à un profond murmure, craignant alors un rejet total de celle qui pourrait représenter ma famille.



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MessageSujet: Re: I have nothing to say. Besides, I love you. ft. Dillon   I have nothing to say. Besides, I love you.  ft. Dillon EmptyVen 24 Sep - 19:46

En vérité, je ne savais même plus où était mon chez moi. Chez les Donovan c'était le combat contre l'argent et le partage des biens – chose que Dillon ignorait totalement - , à ma plus grande surprise, cet événement n'avait même pas fait la une des journaux et pourtant, on savait combien les Donovan avait une renommée internationale. Ici, je me sentais de plus en plus à l'étroit comme si j'allais étouffer à un moment donné. Je marchais dans cette maison où j'avais passé la plupart de mon temps lors de mon enfance et de mon adolescence. J'avais participé beaucoup de fois à des diners avec Dillon et son père, je me sentais plus à l'aise que dans mon vrai domicile. Pourtant, aujourd'hui, je ne savais plus. Je ne savais plus où j'en étais et encore moins où je pourrais trouver un endroit agréable pour me reposer. Je vivais dans une atmosphère étouffante et surtout qui me mettait les nerfs à vif. Pas spécialement conseillé quand on était enceinte de six mois. Pourquoi il réagissait ainsi? J'avais l'impression de l'énerver plus qu'autre chose et lui il me croyait folle à vouloir partir?! Je ne comprenais plus. A croire qu'enfin de compte, tout n'était que des propos mal interprétés chacun de notre côté. « Et pourquoi pas? De toute façon on ne fait que se disputez! On ne se comprend plus et moi je ne supporte plus du toute cette situation! » Sans péter les plombs? Peut-être mes nerfs n'avaient-ils pas encore lâchés, pourtant ce n'était pas loin de se produire. Je le regardais alors que mes mains tremblaient toutes seules ainsi que ma voix. « Parce que tu crois que je ne suis pas sur le point de craquer? Tu es vraiment aveugle c'est pas possible! En plus tu me sors que tu veux aller faire des acrobaties sur le toit! Je te signale que je suis au maximum de ma dose de stress et si ca continue je vais risquer d'accoucher par ta faute! » Bien sûr, je disais n'importe quoi, quoique... Le médecin avait bien spécifié de ne pas m'énerver, que les accouchements de jumeaux n'allaient jamais jusqu'au neuvième mois mais se déclenchait plus vers le huitième... Ce n'était pas du tout rassurant.

Je crachais ce que j'avais sur le cœur ou du moins une partie. Pourtant, c'était qu'une infime partie de tout ce que je ressentais depuis plusieurs mois. J'avais quelques larmes qui coulaient mais rien, il me regardait impassible. J'en avais marre de tout ça. Je ne savais plus à quel sort me fier. Je pris la direction du canapé, reprenant ma bouteille d'eau au passage avant de me laisser tomber assise dans le sofa. J'avais tellement mal au ventre car ça commençait à me faire peur. Certes, les jours précédents j'avais ressenti des douleurs mais pas comme celles-ci. Je ne montrais rien, je ne voulais pas qu'il sache et encore moins qu'il s'inquiète. J'ouvrais la bouteille avant de boire plusieurs gorgées d'eau à la suite. Princesse? Pourquoi m'appelait-il ainsi maintenant? Je restais silencieuse, ne posant pas un seul regard sur lui, j'étais fâchée mais surtout c'était que ne je voulais pas qu'il constate les larmes qui n'arrêtaient pas de pointer au coin de mes yeux. Ne nous abandonne pas? Facile à dire, pourtant j'avais une furieuse envie de claquer la porte du domicile. Un mois que je supportais tout ça, un mois que je supportais le fait que je ne sois plus que sa simple meilleure amie. J'avais mis du temps à lui dire je t'aime, je lui avais dit une seule fois. Le même jour que cette stupide tempête, mais ça, il ne s'en souvenait plus. J'allais lui répliqué ce que je pensais au plus profond de moi, mais une douleur me déchira les entrailles. Sérieux, ils pouvaient pas se calmer là dedans? Entre les coups de pieds et les douleurs au ventre ça commençait à faire beaucoup. On ne pouvait rien y faire à ce qui paraît mais je voudrais bien les punir pour le fait qu'il fasse souffrir leur mère pareille. J'agrippais le bras de Dillon qui s'était suffisamment rapproché avant de murmurer quelques mots malgré la douleur que je ressentais. « Dis leur d'arrêter de me donner des coups par pitié. » J'avais à présent les larmes qui coulaient toutes seules, sans que je prenne le temps de les en empêcher. Entre mes douleurs et ma peine, je pleurais à présent comme une vraie madeleine. Moi qui refusais sans cesse d'avouer mes sentiments, pour cette fois c'était raté. « Je veux juste que tout redevienne comme avant. » Puis je le regardais dans les yeux comme dans les premiers temps avant de finir par: « Et interdiction que t'ailles faire le singe sur le toit tu m'entends?! »
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MessageSujet: Re: I have nothing to say. Besides, I love you. ft. Dillon   I have nothing to say. Besides, I love you.  ft. Dillon EmptySam 25 Sep - 23:04



Cette maudite amnésie rend ma vie intolérable. Pas un jour ne s’écoule sans que je pense à ce qui s’est passé durant ses années, à ce que j’ai pu louper, au bonheur que j’ai vécu. Ais je été heureux durant cette période ? Je n’en sais rien. Absolument rien. Ça me tape sur le système et dès que je tente de le découvrir je me retrouve face à ce mur infranchissable. Je n’ai pas le souvenir d’avoir assister un jour où Callie et Diaz furent sur la même longueur d’onde. Pourtant depuis l’annonce de la perte de ma mémoire, c’est comme si elles s’étaient transformées en meilleures amies. Et vu comme j’ai pu les connaître, ça a de quoi être effrayant. Ceci dit lorsque je me dispute avec elle, j’espère toujours que quelque chose filtrera. L’une d’entre elles pourraient laisser échapper des informations, histoire de m’assommer mais rien. Il n’y a absolument rien que me revient en mémoire. Et je dois alors argumenter devant leurs colères respectives. Comme celle à l’instant de la jeune Donovan, très enceinte. Retourner vivre chez ses parents ? Soit on l’avait lobotomisé, soit elle devenait littéralement folle. « J’suis sûre qu’ils seraient fous de joie de t’accueillir. Un enfant hors mariage chez les Donovan, leur réputation va remonter d’un coup ! » Déclarais-je sarcastiquement, en la dévisageant. Etais-je aussi invivable pour qu’elle décide de tout plaquer ? De me planter de la sorte ! D’accord, j’ai parfois tendance à agir comme un con et à ne jamais faire attention à mes propos. Mais merde, si elle avait emménagé avant mon amnésie, c’était pour une bonne raison. Pourquoi ne pas simplement jouer carte sur table et me dire exactement ce qu’il en est. Les devinettes n’ont jamais été mon truc et ça l’est encore moins maintenant. Elle continue toutefois de s’énerver. Par habitude, je la laisse s’exprimer jusqu’au bout, histoire qu’elle se rappelle qu’elle doit respirer avant que les mots franchissent mes lèvres. « De toute façon, faudra bien que t’accouche un jour… maintenant ou dans trois mois, j’vois pas la différence. » Comment mettre les pieds dans le plat ? Demandez-moi. A son visage, je sais déjà qu’elle me déteste. Qu’elle veut disparaitre et s’éloigner de moi le plus vite possible. Une grimace peu flatteuse se forme sur mon visage tandis que je l’observe s’éloigner. Néanmoins, je remarque que la pression ne redescend et que cette colère pourrait bien faire des dégâts dont mon cerveau ne parvient pas à imaginer l’ampleur.

M’engueuler avec elle avait du bon. Enfin, en général. On repartait ensuite sur des bases plus solides. Sauf que là, je me posais encore un bon paquet de questions. Jusqu’à ce que ces images surgissent de nulle-part. De cet inconscient qui reste aussi muet qu’une tombe. J’ai l’impression que je vais m’évanouir mais non. Je suis juste un spectateur de ma propre vie. Ce film se déroule dans ma tête. J’éprouve comme l’effet d’une surtension puis je finis par reprendre mes esprits. Une bonne minute s’est écoulé depuis qu’elle m’a plaqué contre ce mur. Elle est affalée dans le canapé, une bouteille d’eau à la main, tandis que je rassemble mes pensées. Pas un bébé ! Mais un kit ! Deux pour le prix d’un. Et surprise, il s’agit de nos enfants ! Callie et moi. La pilule a du mal à passer. Comment en est-on arrivé à finir dans le même lit ? Etait-ce sérieux entre nous ou juste une aventure ? Je serre toujours la bague dans ma main. Evidemment que c’était sérieux. Après tout, si elle portait cette bague, c’est que je lui avais offerte. « Oh god ! » marmonnais-je en m’approchant du canapé. L’ampleur de mes propos à son égard me submergea. Comment être un parfait crétin envers celle que j’ai dû aimer plus qu’une meilleure amie ? Je secoue alors la tête quand elle m’agrippe le bras. Elle ne semble pas réaliser ce qui vient de m’arriver. Lui en faire part serait égocentrique de ma part. Car je suis submergé d’optimisme en sachant qu’un souvenir est revenu. Ceci dit, son regard a le don de m’inquiéter outre mesure. Elle a perdu des couleurs et j’ai surement joué au con, une fois de trop. Je lui prends alors la main en m’asseyant au bord de la table basse. Mon autre main – hésitante – vint alors se placer sur son ventre. « Shttt… du calme les p’tits mousses. Maman a besoin de se reposer. » Chuchotais-je comme si c’était un secret entre eux et moi. Allait-ce suffire pour que l’agitation disparition dans son ventre ? Aucune idée. Toutefois, lorsque je remonte mon regard dans le sien, je tente un vague sourire embarrassé. Elle me confie qu’elle voudrait que tout redevienne comme avant. « Je sais… C’est p’t’être la seule chose que j’sais d’ailleurs. » Ça me fait mal de savoir que presque tout le monde connait l’histoire de ma vie et que moi, j’en ignore 4 années entières. Détachant ma main de la sienne, je glisse à nouveau l’anneau à son doigt et relève mon regard dans le sien. « Si elle était là, c’est que c’était sa place. » repris-je avec beaucoup plus de calme, sans même réaliser qu’on venait de cesser de s’engueuler. La tempête était-elle partie pour de bon ? Après tout, ça n’était qu’un orage et il y en aurait surement d’autre à l’avenir mais je me rends compte que depuis mon réveil et surement mon accident, elle a négligé sa santé pour moi. J’en suis pratiquement sur parce qu’à ce jour, elle ne serait pas aussi sujette à ses crises de stress et ses colères interminables. Un sourire reprend sa place sur mes traits à son interdiction. « Okay. Mon corps te servira de rempart, si jamais le toit s’écroule. Ça te va ? » Plaisantais-je malicieusement. Instinctivement mes doigts viennent cueillir ses larmes au bord de ses cils. C’est pas une chose que j’ai désiré. La faire pleurer. Callie, qui plus est. Elle ne l’a jamais mérité. Je me penche alors et l’embrasse sur le front, murmurant ses mots qui me brûlent les lèvres. « Je suis désolé. »


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MessageSujet: Re: I have nothing to say. Besides, I love you. ft. Dillon   I have nothing to say. Besides, I love you.  ft. Dillon EmptyDim 26 Sep - 15:25

Je m'en moquais si je devais vivre ou non de nouveau chez mes parents, ou plutôt chez mon père. De toute façon je commençais à n'être plus l'ombre que de moi-même. Certes, il m'en voulait toujours d'avoir plaqué mon fiancé pour revenir à Blenheim, Dillon et moi on allait avoir un ou plutôt, deux enfants et je savais que cette nouvelle n'enthousiasmait pas la famille. Malgré tout ça, je n'appréciais pas qu'on attaque ma famille, peut-être car en ce moment je commençais à comprendre pourquoi on n'avait jamais été réellement proche. Un père volage, une mère trompée et un demi-frère qui existait depuis quelques jours. Je n'en pouvais plus des chamboulements et de tout ce qui s'en suivait. C'était facile à dire pour lui tout ça, il avait toujours eu un père aimant et fidèle à ses côtés, jamais il ne l'avait laissé tomber pour aller se taper une femme en Australie. Jamais son père ne l'avait trahi ou avait failli une seule fois à sa parole. Je pinçais mes lèvres entre elles, comme pour éviter de dire des mots que je pourrais regretter par la suite. C'était nul de sa part de s'attaquer sur le sujet fragile. C'était dégueulasse. Je me demandais ce qu'aurais dit le père de Dillon dans tout ça, s'il avait été là, parmi nous et non dans un lit d'hôpital entre la vie et la mort. Ça, Dillon n'en savait rien et pourtant ça me brulait de plus en plus les lèvres de lui balancer en pleine tête après son ton sarcastique sur ma famille. « Qu'est ce que tu en sais de leur réputation? Qu'est ce que tu en sais de tout ce qui se passe en ce moment Dillon?! Moi je n'ai pas eu la chance d'avoir un père aimant et toujours là! Y'avait que sur toi que je pouvais me reposer mais toi tu avais lui! Tu n'as pas le droit de me dire des choses pareilles, tu n'as pas le droit de me sortir en pleine gueule qu'en gros je suis une honte pour ma famille! Heureusement que ton père ne peut pas t'entendre! Je l'envie à ce moment précis d'être dans le coma et sur le point de mourir pour pas qu'il est honte de ce que son fils vient de me déclarer en pleine face! » Sur le moment je m'en voulus d'avoir déclarer ces paroles. De lui avoir sorti la situation de son père mais je me sentais un peu plus légère. Je savais que cela ne s'arrêterait pas là, qu'il me dirait surement qu'il me croirait pas, que je n'étais qu'une sale petite menteuse. Tant pis. Je n'avais pas supporté ses paroles et je lui avais retourner les faits à ma manière. Manière plutôt cruelle certes. Ca continuait. La dispute continuait mais en pire. J'hallucinais à ce qu'il me déclarait. Tout de suite ou dans trois mois quelle serait la différence? J'allais vraiment le frapper. Ma main me démangeait mais je le regardais fixe, tremblante. J'étais écœurée. Tout simplement écœurée par ce qu'il me disait depuis plusieurs minutes. Ce n'était pas le Dillon que je connaissais, le Dillon que je connaissais ne m'aurait jamais dit des choses pareilles même dans les pires disputes. « Tu me dégoutes. » J'avais lâché ces mots d'un coup, avant de prendre la direction du canapé. Aucun mot n'arrivait à ma gorge en plus tellement elle était éreintée par les sanglots.

La douleur me perçait les entrailles. A croire que les petits ne supportaient pas du tout de voir leurs parents se disputer et se dire des choses cruelles. Intelligents, malgré le fait qu'ils n'étaient pas encore nés. J'avais pâli à la vitesse de l'éclair et il m'avait fallu que quelques secondes pour attraper le bras de Dillon – qui s'était rapproché de moi -. Je voulais que les douleurs s'arrêtent, je voulais qu'ils arrêtent de me donner des coups. Les deux petits monstres se mettaient d'accord pour me faire endurer leurs bêtises déjà? Qu'est ce que ça serait dans plusieurs années quand ils nous feront les quatre cents coups? Je n'osais même pas imaginer surtout s'il y avait un mélange de nos caractères respectifs... Ça risquait d'être le remue-ménage tout les jours de la semaine. Dillon posa sa main sur mon ventre, hésitant tout de fois, mais je commençais à être un peu plus rassuré. Qu'il soit là, ou plutôt, de nouveau là. Les douleurs se calmaient petit à petit. Pourquoi ils se calmaient dès que Dillon leur parlait? Ça me tuait. Je ressentis la bague passer de nouveau à mon doigt en même temps qu'il me déclare que si elle était là c'était que c'était sa place. Je savais la valeur de la bague aux yeux de Dillon. Après tout elle faisait partie de la famille et on ne pouvait pas enlever la valeur sentimentale d'un objet. « Je ne sais même pas si je la mérite. » J'avais dit cette phrase à voix basse dans un faible murmure. C'était vrai, la méritais-je ou non? Vu comment je me comportais par moment je me disais que je ne méritais pas un tel bijou et surtout de la part de Dillon. Le pire était que mon comportement quelques minutes précédemment avait été pire que tout, surtout en parlant de Liam, le père de Dillon. J'avais envie de me mettre une gifle à moi-même. Je souris légèrement en le regardant quand il me déclara qu'il me servirait de rempart en cas d'effondrement du toit. Ce qu'il était bête parfois à sortir des bêtises ainsi. « On peut appeler un spécialiste et tu le sais. Arrêtes de vouloir jouer les héros la dernière fois tu as failli y rester. » Il était désolé. Et moi donc. On se comportait comme de vrais gamins et en plus on se disputait sur de vrais sujets qui pouvaient nous faire souffrir. « Moi aussi. » Murmurais-je en souriant au contact de ses lèvres sur ma peau. Je relevais mes yeux vers lui. « Mais si tu veux te faire pardonner tu peux aller me chercher le pot de glace dans le frigo? » Je fis un sourire légèrement espiègle. J'avais une envie subite de glace et c'était comme ça. Je pris sa main dans la mienne et je la serrais en gardant mon regard rivé dans le sien. « Tu sais... Pour les prénoms... Je me suis dis, que ça serait bien d'appeler notre fils, Liam. »
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MessageSujet: Re: I have nothing to say. Besides, I love you. ft. Dillon   I have nothing to say. Besides, I love you.  ft. Dillon EmptyDim 26 Sep - 18:36



A s’engueuler comme des chiffonniers, j’ai l’impression qu’on est tout juste sortis d’un dessin animé où l’un est proche de casser la vaisselle, voir même d’assommer l’autre à coups de poêle ou de casseroles. C’est pathétique et j’en suis l’unique responsable. Lorsqu’elle est dans le même espace que moi, une sorte de panique m’envahit. J’opte toujours pour l’attaque car on dit que c’est la meilleure défense. Mais pourquoi ai-je tant besoin de l’attaquer ? Pourquoi Callie ? C’est incompréhensible, Callie et moi… enfin les souvenirs que j’en ai, c’était l’entente parfaite. Certes on se chamaillait mais jamais on en était arrivé à ce point. Jamais nous n’avions franchis cette ligne. Je la respecte alors pourquoi ça m’est si difficile de garder mon calme en sa présence.
Les Donovan difficile de les oublier, même si en un sens ça aurait pu me rendre service. Ils ne m’ont jamais porté dans leur cœur. Surement parce que je suis de ce monde ouvrier. Que j’aime plonger, que je travaille, que je m’entends avec Callie mais surtout parce que je ne suis pas un riche héritier. Tout le monde sait ça. Les Donovan sont cupides mais pas Callie. Elle est l’exception à la règle. Ce qui nous rapproche. Sauf qu’à cette seconde, ça nous éloigne. Un mur s’élève entre nous et j’en suis le responsable. De quel droit je me permet de lui dire ses mots. Des mots que je regretterais dès que j’aurais vraiment pris conscience de ma cruauté. Ils sont ses parents, ils l’ont élevé et quand bien même, je ne les porte pas dans mon cœur, j’ai pas le droit de les juger. Allait-elle me gifler ? A ses yeux, je sais que ça la démanger. Après tout, je le mériterais mais c’est sous une autre forme qu’elle parvient à m’estomaquer. L’un comme l’autre nous sommes submergés par cette colère qui ne fait que se répandre en nous. Mais ce sont ses mots, père, coma, mourir et honte, qui bouleverse la scène dont j’étais l’acteur. A cette seconde, je ne l’entends plus. Je m’enferme dans cette bulle lorsque ses propos se répercutent en boucle dans mon esprit. Disait-elle vrai ? Oserait-elle me mentir sur mon père ? En somme, ça expliquerait son absence mais que s’est-il passé ? Pourquoi personne n’a jugé bon de m’informer de son état ? Les questions redoublent et l’image du visage de Diaz me revient en tête, tout comme ses hésitations concernant mon père. Je ne savais pas où il était. Elle m’avait juste prévenu qu’il était sur le continent. Maintenant je comprenais. Enfin non, je ne comprenais pas. Toute couleur avait disparu de mon visage et mes yeux fixaient le vide tandis que seul le silence enveloppait cette pièce. Je n’arrivais tout simplement pas à le croire. La vie est cruelle et dégueulasse. Au fond de moi, je sais qu’elle n’a pas mentit. Pourtant cette voix me poursuit, lorsque je me rapproche, j’arrive tout juste à bredouiller une phrase correcte. « Il est… vivant ? » C’est inconcevable. Pourquoi je ne suis pas mort finalement dans l’accident ? Ça aurait évité des peines supplémentaires et surtout ce moment. Y’aurait pas eu à me dire que mon père git entre la vie et la mort et surtout cette amnésie n’aurait pas lieu d’être. Ma tête tourne et je baisse les yeux sur Callie. Elle m’en veut à mort. Tiens, elle voudrait surement ma tête sur un plateau après ce que je lui ai balancé. J’arrive même pas à soupirer. Non, je suis accroché à ses lèvres pour m’assurer de la vérité. Une vérité qui pourrait tout changer. Qui va tout changer. Il est tout pour moi. Aux yeux de certains, il n’était qu’un père célibataire mais pour moi, il m’a apporté un foyer même si ma mère a déserté, il y a longtemps. Callie connait la vérité et dans ses yeux, je peux la lire. Et ça me tue. Car personne jusque-là, ne m’avait autant donné que mon père. Il était un frère, un meilleur ami et la personne la plus honnête et fiable que j’avais dans mon existence. Aujourd’hui, je suis juste Dillon. Son fils complètement paumé mais qui va avoir des jumeaux avec sa meilleure amie. Quel image de la parfaite petite vie de famille ! Je suis juste pathétique. Surement comme l’était ma mère.

La colère était un sentiment qui allait et venait. Il n’était pas rare que je m’emporte pour un rien mais je peux assurer que jamais, avec Callie, nous sommes arrivés à un point de chute comme celui-là. En l’espace de quelques minutes mon monde bascule sous mes yeux. Ça n’est pas un mauvais jeu de mots. La hargne mêlée à cette colère que j’ai distinguée dans son regard, le ton de sa voix à la limite de la défaillance. J’ai déjà connu un tel moment. Les images défilent sans que je puisse les arrêter. Je suis le spectateur de ma vie. Et je ne sais pas du tout comment on interprète ce genre de choses. Et maintenant, elle est proche de moi alors que cinq minutes plus tôt, on s’envoyait des cruautés à la gueule. Y’a vraiment un truc qui cloche chez moi. Comment peut-elle encore supporter ça ? Mes brusques changements d’humeurs, mes colères, mon impulsivité, tous ses moments où le contrôle m’échappent complètement. Et mes yeux glissent sur son ventre. Pour eux. Elle le fait pour eux, pour nous. J’arrive à peine à encaisser le choc. Avoir une famille. Des jumeaux. Ensemble. Et vivre ensemble va s’avérer plus qu’un challenge. Est-on prêt à ça ? Machinalement et très nerveusement, mes doigts glissent dans mes cheveux courts puis je m’assois au bord de la table basse. Okay, on va avoir des gosses. Un vrai ticket gagnant. Deux pour le prix d’un. J’espère qu’ils font des réductions pour les couches au moins. A sa requête, bien que mon hésitation semble évidente, je pose ma main sur son ventre et bredouille quelque chose aux jumeaux. Bien que ça m’étonne qu’ils comprennent quoi que ce soit, une certaine fierté m’envahit. J’ai fait pas mal de conneries dans ma vie. Pas de quoi en être fier mais, une famille avec Callie n’est pas une mauvaise chose. On est tous les deux de bonnes personnes. On a la tête sur les épaules, on a un job, une maison, un peu d’argent. On est autonomes et indépendant. D’accord la situation n’est pas forcément optimale et notre relation est bancale mais dans le fond, ça pourrait être bien pire. Lorsque finalement je repasse la bague à son doigt, aucun souvenir ne surgit du fond de mon crâne mais un sentiment étrange se pointe. Cette main dans la mienne me rappelle combien cette amitié m’était précieuse et le nombre d’heures que je pouvais simplement passer en sa présence, juste pour ne pas être seule. Tout ce dont j’avais besoin c’était qu’elle soit là. Elle n’avait pas besoin d’ouvrir la bouche. Juste être là. « Je te l’aurais jamais offerte sans y avoir mûrement réfléchis. » soufflais je avec assurance. « Des tas de trucs ont dû m’arriver mais tout ce qui compte, c’est qui est près de moi aujourd’hui. Toi. » M’expliquais-je vaguement. « Peu importe qu’on se prenne la tête. J’ai la certitude que tu es digne de confiance et que tu serviras toujours mes intérêts. » On était loin des excuses en bonne et due formes. Mais je devais rétablir le contact. Lui faire oublier cette dispute et surtout cette idée de s’installer chez ses parents. Elle allait devenir chèvre en l’espace de dix minutes. Car j’ai peut-être perdu un bout de mémoire mais j’ai un souvenir précis de cette Emily Donovan qui n’existe que pour vous glacer le sang et vous faire rôtir en enfer. En une phrase, elle trouve moyen de me remettre les pieds sur terre. On va avoir deux enfants et je veux réparer le toit. Je fronce machinalement le nez et je relève mon regard dans le sien lorsqu’elle évoque que j’ai manqué de finir six pieds sous terre. « Avec tous les dégâts subit, personne ne sera disponible avant plusieurs semaines. Et puis… visiblement j’ai une double tâche à accomplir pour les trente années à venir. J’t’aurais pas laissé tomber. » Assurais je avec ce sourire en coin. « Ou je peux attendre que tu sois en plein travail… pour monter sur le toit… » Elle risquait de m’incendier. Ça ne serait pas une première. Après tout, Callie et moi, ça avait toujours été un brin explosif. Je risque ce petit sourire un coin avant de déposer machinalement mes lèvres sur son front. Comme un geste répété par habitude. Par tendresse. Mais également aussi parce qu’un autre sentiment y était mêlé. Une affection que je ne connaissais pas vraiment. Me faire pardonner ? « Et pourquoi je serais le seul à devoir me faire pardonner ? » lançais-je spontanément avant de croiser son regard suspicieux. « Ok ok, j’ai rien dit, j’vais te chercher ta glace, Princesse. » Juste le temps d’un aller-retour dans la cuisine à chercher un pot de glace à moitié entamé, je récupère une cuillère et reviens dans le salon, en l’entendant évoquer les prénoms. L’espace d’une seconde je me fige. « Pousse toi un peu, Mama, tu prends tout le lit ! » enchainais-je, ce sourire espiègle et irrésistible sur le visage. Je lui fourre machinalement le pot de glace dans les mains avant de lui offrir mon corps comme support pour s’appuyé contre moi. « Liam donc… Tu veux perpétuer la tradition des Blackhawk ? Aucune chance qu’il échappe à son destin de plongeur… et il attirera les filles comme des mouches, que tu détesteras les unes après les autres. T’es au courant qu’il va-t’en faire baver le p’tit Blackhawk ? » Plaisantais-je alors en l’observant enfourner une cuillère de glace dans sa bouche.



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Calypso E. Donovan
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MessageSujet: Re: I have nothing to say. Besides, I love you. ft. Dillon   I have nothing to say. Besides, I love you.  ft. Dillon EmptyLun 27 Sep - 19:40

Je me demandais si c'était une bonne idée d'avoir déclarer un tel fléau. J'avais été loin, trop loin, mais après tout il n'avait pas mâché ses mots non plus à mon égard. Comment lui faire comprendre qu'il venait de me blesser, de m'enfoncer un poignard en plein cœur? Sans doute pas en ayant fait ce que je venais de déclarer. Parler de son père entre la vie et la mort – et qui plus est, il ne savait plus rien de cette histoire – était déplacé de ma part. En faite, c'était peut-être moi que Liam Blackhawk aurait reprimendé. Arg. J'avais toujours détesté ça quand il me faisait la morale, même s'il n'avait pas été mon père je me retrouvais toujours comme une petite fille de cinq ans quand il me dictait ce qui était bien de faire et ce qui était mal. Ses paroles de sagesses étaient encore dans ma tête et je ne m'empêchais pas de me les rappeler de temps à autres comme pour montrer que j'avais bien retenu la leçon. Là, je ne l'avais pas assez retenu. Je vis le visage de Dilon blêmir d'un coup, et je crus qu'il allait tombé d'un instant à l'autre. Jamais je ne l'avais mis dans un état pareil et je commençais à culpabiliser. Mensonge ou vérité? Ce n'était que, hélas, la pure vérité vis-à-vis du fait que son père était sur le point de mourir. Je le regardais à peine comme honteuse de ce que je venais de dire, de plus, mes joues commencèrent à rosir. Vivant? S'il était vivant? J'avais du mal à trouver les mots justes pour essayer de panser sa peine qui commençait à être de plus en plus lançant... J'avalais difficilement ma salive en cherchant les mots qui pourraient essayer d'amortir le choc. « Euh... » Pas top pour un départ, surtout que le regard de Dillon se fit plus persistant et quand il me regardait de la sorte je perdais souvent mes moyens, et ça depuis que j'étais toute petite. Mes membres commencent à trembler et la vérité à du mal à sortir de mes lèvres. Ce n'était pourtant pas aussi compliqué, enfin... Le dire à la personne qui me tenait le plus cher à mon cœur était horrible... Je n'aurais jamais voulu me retrouver dans une situation pareille, et pourtant, je l'étais, maintenant, devant lui. Je pris sur moi, avant de retrouver une voix plus calme que précédemment, une voix moins hésitante. « Il est à l'hôpital entre la vie et la mort. » Vlan. Et de un, je savais qu'il ne se satisferait pas que de ça et avant qu'il me pose la question du pourquoi du comment tout ceci était arrivé, je préférais continuer. « Il y a six mois, je suis revenue à Blenheim. Enfin bref, trois mois après, tu m'as dit que ton père était entre la vie et la mort, dans le coma et qu'il ne se réveillerait jamais. Que tu n'avais pas la force de prendre la décision de le débrancher... Après la circonstance du comment il est arrivé là, seul toi, au fond de toi-même, le sait. Je ne sais rien. » Je m'arrêtais, ne sachant plus quoi dire par la suite, je n'avais dit que ce que je savais, pourquoi aurais-je inventé autre chose?

Les disputes, on en avait souvent, mais pas d'une telle intensité. Tout allait changer maintenant. On allait former une famille et je savais qu'à l'avenir il y aurait encore beaucoup de disputes entre nous. De toute manière, on avait toujours fonctionner ainsi, on se cherchait toujours des noises et à force ça explosait. Il me remit le bijou à mon doigt, un gage de confiance, un futur contrat entre nous de confiance et de respect vis-à-vis de l'autre. Le souhaitais-je au plus profond de moi? La question ne se posait même pas, sinon je ne serais pas là, présentement à côté de lui. Je restais un moment silencieuse en tournant la bague autour de mon doigt comme j'avais la manie de faire. Je murmurais juste quelques mots au bout de plusieurs minutes. « Je sais qu'elle a beaucoup de valeur, et j'en prendrais soin, je te le promets. » J'espérais au plus profond de mon être que l'on aurait plus de disputes comme celle précédente. On s'était fait souffrir tout les deux, et j'étais encore blessée. Cette histoire de toit ne me plaisait pas et je le faisais grandement savoir. Quand bien même je serais vivante, il ne remontera plus sur le toit, il ne fera plus rien de dangereux, j'avais vraiment eu de le peur et je ne voulais plus ressentir une peur pareille percée mes entrailles. « Tu prends tes rêves pour des réalités. Je serais capable de rester vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans cette maison pour t'empêcher de monter réparer le toit, et ça tu le sais très bien. Qu'est ce que ça coute d'essayer de contacter quelqu'un tu peux me le dire? » Je soupirais par la suite. « Les hommes et leur fierté... » J'avais une envie de glace et ça c'était plus fort que moi, gentil comme il était, il me la rapporta avec une cuillère. Je la pris, j'allais enfin pouvoir me rassasié, bien que je n'avais pas spécialement faim et que c'était surtout les petits qui en réclamaient... ou pas. Je pouvais sortir n'importe quelle excuse, on me dirait rien sur le fait que je pouvais m'empiffrer de sucreries toute la journée. Je me blottis contre lui avant de manger de la glace, bon dieu que c'était bon. On parlait des prénoms et je souhaitais vraiment appeler notre fils, Liam, comme pour rendre un hommage à son père. Je ris légèrement avant de le regarder du coin de l'oeil. « Et tu sais que la petite Donovan va vraiment t'en faire baver? Je t'imagine déjà tiens, à essayer de faire que les garçons ne s'approchent pas d'elle et du fait que tu lui diras: non tu ne sors pas habiller comme ça! Ah je sens que je vais aussi bien rire de mon côté... »
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L. Dillon Blackhawk
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MessageSujet: Re: I have nothing to say. Besides, I love you. ft. Dillon   I have nothing to say. Besides, I love you.  ft. Dillon EmptyMar 28 Sep - 1:29



Le tel pourrait avoir de sérieuses répercussions sur mon amnésie. Me tenir de tel propos n’est pas malin. Ceci dit, je les encaisse parce que je n’ai pas d’autre choix. Après tout, il s’agit de mon existence de mon histoire. Qui mieux qu’elle peut en parler ? Diaz et Callie sont réellement celles qui me connaissent en profondeur. Oh certes il y a Alexis avec qui je ne suis pas le dernier à lui balancer des vannes mais c’est pas pareil pour elle. C’est mon ex et mon amie. C’est devenu routinier entre nous et inévitable. Mais Callie, elle sait mieux que personne comment je gère mes sentiments. Cette façon que j’ai d’éviter les sujets qui touche à ce que je peux éprouver. Comme ce pacte que nous avons conclu enfant pour ne plus jamais évoquer l’existence de ma mère. Jamais nous n’avons prononcé son prénom ou simplement évoquer son existence. C’est un sujet rayé de la carte. Revenons à mon père. Celui qui m’a servi de père et de mère. Celui qui m’a apporté tout ce qui était nécessaire à ma croissance et à ma maturité. Celui qui a fait de moi, l’homme que je suis aujourd’hui. Les propos de Callie tournent en boucle dans mon esprit. Entre la vie et la mort. Comment en est-il arrivé là ? Que s’est-il passé ? Quand a eu lieu l’incident ? N’étais-je pas sur place ? Pourquoi n’étais-je pas là ? Tant de questions qui visiblement ne sont pas prête de trouver des réponses. J’ai beau l’entendre m’expliquer qu’elle n’est pas au courant de toute l’histoire, mais ça ne calme ni cette angoisse qui se répand en moi, ni cette colère d’être si spectateur de ma vie. C’est mon père pourquoi je n’ai pas su ? Pourquoi j’ai dû perdre 4 ans de ma vie ?! Pourquoi est-ce qu’on me fait vivre ça ? Pour quoi mon père bordel ! La seule personne de mon existence qui ne s’est jamais préoccupé d’autre chose que de mon bien ! La colère revenait comme un boomerang et une blessure que j’ignorais, se mettait à saigner. Comme une bombe je me levais, sans même avoir décroché un mot à Callie. C’était plus fort que moi, je me mettais à arpenter le salon quand mon regard tomba sur une photo. Mon père et moi, lors de la remontée de mon permis de plongée. Ça remontait à plus de cinq ans. Et ce jour-là, on l’a dignement fêté même si je n’étais pas encore autorisé à boire de l’alcool. Enfin, on s’en moquait, j’avais mon autorisation et ça signifiait que je pouvais plonger autant que je le souhaitais. Ce qui signifiait énormément pour moi, comme un routier avec son permis poids lourd. La photo passe d’une seconde à l’autre dans mes mains à la bibliothèque et en quelques pas je récupère les clés de la maison pour prendre la porte lorsque Callie m’interpelle. Je me fige machinalement. Elle voudra m’empêcher de partir. Sauf que je ne peux pas être raisonnable à cet instant. J’ai beau savoir que Callie a du beaucoup représenter dans ma vie ses six derniers mois, j’ai beaucoup de mal à me faire à l’idée de ce qu’est notre relation. Je prends pourtant le temps de me retourner. « Je dois le voir. » soufflais-je rongé par l’inquiétude et la colère qui m’animaient. « Tu te rends compte que c’est peut-être de ma faute s’il est dans cet état ? Pourquoi j’ai pas été là pour lui ? J’ai jamais été à la hauteur. J’ai passé mon temps à le décevoir, n’optant jamais pour les choix les plus raisonnables. Je l’ai jamais mérité comme père… » Lâchais-je cette fois du bout des lèvres en baissant honteusement la tête vers mes chaussures. A cet instant j’avais absolument tout du gamin de cinq ans prit en flagrant délit d’une bêtise. Et pourtant, il existait maintes raison pour que ce qui est arrivé à mon père ne soit pas de ma faute.

Je ne sais pas comment, ni même comment on peut passer de la colère à l’inquiétude en une fraction de secondes. Pourtant c’est ce qui se passe. Callie me rend les choses difficiles. Sa grossesse ? Je ne crois pas que ça vienne de là. Bien sûr que j’ai peur. Depuis que ce souvenir à surgit, je suis terrifié. Je vais être papa. Moi, papa alors que j’aurais véritablement raison de mon père à cette seconde. Car j’ai aucune idée de comment on change un nourrisson, ni même comment on prépare un biberon. D’ailleurs aucun changement ne semble être survenu dans la maison. Les prises électriques sont-elles sécurisées ? Ais-je déjà monté leurs lits ? Faudrait peut-être que je pense à investir dans deux lits d’ailleurs et la chambre ? Tant de détails auxquels je viens juste de songer. Toutes ses pensées me troublent et m’inquiètent. Toutefois, je repasse cette bague au doigt de Callie, elle semble toujours certaine de ne pas la mériter. Je crois qu’elle a tort. Car si quelqu’un la connait, je crois penser à juste titre que c’est bien moi. Toutes ses années à être à son coté pèsent en ma faveur. C’est vrai que nos disputent ne passent pas inaperçu mais sans ces disputes notre relation ne serait pas ce qu’elle est devenue. Résistante et profonde. « T’as rien à me promettre, ok. T’es ma meilleure amie… enfin on est bien plus que ça l’un pour l’autre… même si c’est encore très flou pour moi. Si je te l’ai offerte, c’est que j’envisageais pas de vivre sans toi. » Murmurais-je en rivant mon regard au sien. « J’ai toujours les même valeurs. Je suis peut être paumé mais je ne t’aurais pas demandé de m’épouser si j’étais pas profondément amoureux de toi. Tu sais comment je suis… c’est tout ou rien. Je fais pas dans la demi-mesure. » Ce qui était totalement vrai. J’avais peut être oublié 4 ans de ma vie mais ça ne voulait pas dire que j’étais diamétralement différent de l’homme que j’étais devenu au cours de ses 4 années. Et ça, au fond d’elle, elle se devait de l’assimiler. Si j’étais amoureux d’elle, tout finirait par rentrer dans l’ordre. Ça ne pouvait que rentrer dans l’ordre.
Et comme d’habitude, on ne peut pas passer un moment ensemble sans arriver à se chamailler, si c’est pas à cause de l’assortiment de mes vetements, du choix du film ou encore du changement de place du mobilier c’était pour d’autre futilité. Comme le fait que je ne mange plus de fromage avec mes spaghettis mais là en l’occurrence, il s’agissait du toit. « Reste que j’te laisserais pas accoucher ici… Nan mais tu t’entends ?! T’es complètement folle ma fille ! Tu resteras pas H 24 à m’empêcher de monter sur le toit. Oui j’appellerais quelqu’un mais pour l’instant – pour éviter qu’on ait encore plus de travaux à faire, je veux juste mettre une bâche. Je la coince avec quelques tuiles et j’y remonte plus. » Callie et moi, pour les compromis c’était une horreur. Ça pouvait durer des heures comme deux minutes. J’admettais que ça générerais de l’inquiétude mais pourquoi ne me faisait-elle pas plus confiance que ça ? Me pinçant les lèvres j’hésitais à lui en faire la remarque puis finalement j’accédais à sa requête. Argumenter avec une femme enceinte n’était pas le meilleur plan. Pourquoi parce qu’elle serait bien capable de me suivre sur le toit si je n’abdiquais pas ! Je revins finalement au salon avec son pot de glace après une petite remarque pour que Mama Blackhawk se pousse. Elle ne releva même pas et c’est les prénoms des enfants qui sont abordés. A vrai dire, j’avais pas imaginé qu’elle souhaiterait poursuivre cette tradition d’appeler le premier garçon Blackhawk Liam. Comme mon grand-père, mon père et moi-même. Après tout, même si ma famille appartenait à une longue lignée de plongeurs, Callie aurait pu préférer passer outre. Ce détail me touche venant de sa part. Bien sûr, je sais qu’elle tient à mon père. Ils ont toujours eu une relation privilégiée, vu tout le temps qu’elle a pu passer avec moi ici. Mais quand même, c’est le genre de détails qui pourrait faire la différence pour l’espèce de nouveau couple que nous formons. Ma main glisse jusque sur son ventre tandis que mes pensées s’évadent. J’apprécie son geste et à cette seconde, elle ne peut savoir à quel point. Mes remarques font mouche et j’ai l’impression que ce moment nous rapproche considérablement. Surtout comparativement au mois que nous venons de passer, à nous tirer sans cesse dans les pattes. « Elle ne sortira avec aucun mec avant 35 ans ! Evidemment ça sera une dure à cuire… parce qu’entre toi et moi, j’imagine pas une seconde qu’on ait des enfants sages, calmes et timide… ça serait le comble, quand on voit le nombre de conneries qu’on a pu faire ensemble… une fille et un garçon alors ? Deux petits Blackhawk en plus dans cette grande maison. Tu sais que tu pourras dire adieu à tes grasses matinées Donovan ! » La taquinais-je avant de lui adresser ce petit clin d’œil. Tout semblait redevenir normal entre nous. La tension redescendait, on parlait de tout et de rien. On plaisantait et son contact m’apaisait littéralement. J’en avais oublié combien sa présence me transformait. Je n’étais pas l’un de ses types amoureux transis. Non, notre relation était plus complexe. J’avais envie de la toucher, de l’avoir dans mes bras, de respirer son odeur marine mais par-dessus tout, j’avais besoin de me sentir en symbiose avec elle. Et lorsque ma main retrouve la sienne, c’est comme si chaque chose était à sa place. Néanmoins, des mots s’échappent de mes lèvres, rompant sensiblement le moment magique qui se déroulait. « Tu veux toujours partir ? »


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Calypso E. Donovan
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MessageSujet: Re: I have nothing to say. Besides, I love you. ft. Dillon   I have nothing to say. Besides, I love you.  ft. Dillon EmptyMer 29 Sep - 19:44

Je ne pouvais pas m'empêcher de me rappeler des souvenirs en compagnie du père de Dillon. Il m'avait toujours considéré comme sa fille et souvent je me faisais disputer et j'avais l'impression d'avoir cinq ans quand j'entendais sa voix gronder. J'avais un fin sourire aux lèvres en repensant à un souvenir en particulier...

Flashback.

Dillon et moi. Respectivement dix-neuf et dix-huit ans. Le lycée juste fini, on était en juin et je voulais profiter des premiers jours de vacances. Soleil et plage c'était mes mots clés et Dillon m'accompagnait dès qu'il pouvait puisqu'il avait commencé à vouloir aider de temps en temps son père à la boutique sur la plage. On était affalé dans le canapé et Dillon n'arrêtait pas de changer de cesse sans scène, et évidemment je n'étais pas spécialement d'accord. « Tu vas arrêter? Tu veux tomber sur quoi? Un film porno à tout hasard et me dire que tu ne l'as pas fait exprès? Pervers. » « Tu dis n'importe quoi, l'eau de mer que tu as avalé par mégarde t'a ramolli le cerveau. » Je le regardais avant de le taper sur l'arrière de sa tête comme j'avais l'habitude de faire quand il disait une connerie, sauf que rapidement je sentis une tape se faire à l'arrière de mon crâne. « Mademoiselle Donovan est priée de se tenir dans ma maison. » A chaque fois cela ne loupait pas. Il sortait d'où? Il arrivait à se faufiler sans que je m'en rende compte. Je constatais qu'à sa main il avait un paquet, et ce genre de paquet contenant souvent un gâteau fraichement acheté. Je me relevais d'un coup pour prendre le paquet dans ma main. « C'est quoi? Un fondant? Un fraisier? » « Quelque chose qui ne sera pas pour toi. » « Je ne t'ai pas sonné Dillon, va chercher ta chaine porno et laisse-moi. » « Chaine porno? » « L'écoute pas elle dit n'importe quoi! » Je tirais la langue comme une gamine avant que Liam Blackhawk me prenne le paquet des mains pour le poser sur la table et de me tendre ma veste. Je le regardais avec un air suspicieux. « Ta mère m'a appelé en disant qu'elle voulait que tu rentres. Parait-il que tu dois être présente pour un dîner. » [color=indianred]« Je vois pas en quoi ma présence change la donne. » « Tu dois rentrer. » Je n'avais jamais vu un air aussi sérieux sur le visage du père de Dillon et je commençais même à avoir peur, je pris ma veste d'une main tremblante avant de me diriger vers la porte. Je me retourna une dernière fois. « Je passerais demain. »

Flashback.

Il n'y avait pas eu de lendemain. C'était la dernière fois que j'avais vu Liam Blackhawk. Le soir même mes parents m'avaient présenté mon fiancé – que je ne connaissais même pas auparavant – et le lendemain on m'avait mis dans un avion pour New-York. Je n'avais pas pu revenir une seule fois à Blenheim sauf il y a six mois quand j'avais pris la fuite des coups de mon futur mari. Dillon ne savait rien de cette histoire et j'espérais qu'il n'en sache jamais rien. J'avais une larme qui coulait sur ma joue. Jamais, jamais je n'avais pu revoir Liam et lui dire combien je lui étais reconnaissante de tout ce qu'il m'avait apporté. C'était sans doute grâce à lui que je n'avais pas mal tourner, que je n'étais pas devenue égoïste et égocentrique comme mes deux parents. Comment pourrais-je le remercier un jour? Je le regardais et lors qu'il prit ses clés je m'approchais pour lui sceller le poignet de mes mains. Hors de question qu'il conduise dans son état, trop dangereux et je ne le laisserais pas faire. « Dillon. Les visites elles vont se terminées et tu ne peux pas conduire en étant aussi déboussolé. » Je le regardais en ancrant mon regard dans le sien. Je ressentais réellement de la peur à cet instant, la peur qu'il fasse une énorme bêtise irréparable. « Tu auras le temps d'y aller demain. » Fis-je en murmurant doucement ces mots. J'avais l'impression face à moi d'avoir un enfant de cinq ans qui venait de faire une bêtise. Je ne l'avais jamais vu ainsi et encore moins se dénigrer lui-même vis à vis de son père. « Je te demande pardon? » J'avais les yeux ronds comme des billes. Jamais j'aurais cru qu'il pouvait dire de pareilles conneries. « Si tu l'avais déçu il te l'aurais dit et il t'aurais foutu un bon coup de pied au cul et tu le sais! Tu dis vraiment n'importe quoi! Parce que tu crois que moi je te mérite en meilleur ami hein?! » J'avais dit ceci comme si ça paraissait la plus logique des choses.

En une fraction de secondes on pouvait changer l'ambiance de la pièce. Des disputes on arrivait souvent à des moments de tendresse. Il m'avait repasser la bague à mon doigt et je savais qu'il ne se rappelait pas encore de quand il me l'avait offert. Je ne voulais rien lui dire car j'espérais qu'un jour il se rappelle par lui même. Je souris à ses propos, il avait toujours été comme ça, doux et attentionné malgré le fait qu'on se disputait souvent pour des broutilles. Je passais ma main sur sa joue tout doucement avant de déposer mes lèvres sur les siennes et de lui donner un baiser délicat. Puis, je le regardais tendrement. « Ça me touche énormément ce que tu viens de me dire. » C'était vrai, j'étais toute chamboulée et je détestais quand du rose me montait aux joues, et c'était présentement le cas. Le sujet du toit était de nouveau abordé et personnellement j'étais formelle. Hors de question qu'il monte dessus pour réparer, j'avais bien trop peur qu'il en tombe. Il pouvait me dire tout ce qu'il voulait, il en serait carrément hors de question. « Euh attends que je réfléchisses... » Fis-je un instant en faisant semblant de regarder vers le toit. « Non. » Je l'observais par la suite en fronçant délicatement les sourcils. « Et avant que tu me ressortes un argument, c'est non et encore non. Tu sais très bien que je serais capable de rester là tout le temps pour te pourrir la vie et en plus d'ici trois mois le toit aura déjà été réparé par quelqu'un. Donc... Tu restes les pieds sur terre et non la tête en l'air. » Je voulais mon pot de glace et je l'eus assez rapidement. Une cuillère en main je l'avais attaqué en moins de quelques minutes, la glace j'adorais ça mais encore plus quand on ne pouvait me rien dire sur le fait que je pouvais m'envoyer le pack en entier. La question des prénoms étaient abordés et j'avouais que je voulais réellement appeler notre fils Liam, par contre pour notre fille c'était le trou noir total, je n'avais aucune idée et il était hors de question de l'appeler Eleonor. Oh non, je ne voulais pas voir la tête de ma mère à chaque fois que j'appelais ma fille pour x raison. Cela me fit rire quand Dillon me déclara qu'elle ne sortirait avec aucun mec avant trente-cinq ans. « Parce que tu crois qu'elle t'écoutera? Sérieusement... Elle va filer sous ton nez tu verras. Après tout ce sera une fille et en plus du sang de Calypso Donovan et je pense que tu te rappelle que durant l'adolescence je faisais le mur pour te retrouver! Donc... Tu crois vraiment qu'elle restera sage dans sa chambre au lieu de rejoindre un mec? Quel naïf... C'est qui entre nous qui dort le plus? » Je le regarde avant de la taper légèrement sur le torse. « C'est toi banane! » Je rigolais par la suite avant de manger une grande lampée de glace. Au bout de quelques secondes je ressentis sa main prendre la mienne pourtant il me posa une question que je n'espérais pas entendre. Je fis un léger sourire un peu crispée. Je ne lui avais pas parler du divorce, ni du partage des biens ni de mon nouveau demi-frère. Rien de tout ça. « Pourquoi je partirais? C'est chez moi ici maintenant non? » Je laissa tomber la cuillère dans le pot à glace avant de poser ma tête contre le canapé et de regarder le plafond en soupirant. « Il va juste falloir que je passe de temps en temps là-bas. »
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L. Dillon Blackhawk
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MessageSujet: Re: I have nothing to say. Besides, I love you. ft. Dillon   I have nothing to say. Besides, I love you.  ft. Dillon EmptyJeu 30 Sep - 21:07



Sa révélation me paraissait invraisemblable. Lui qui avait tout fait pour moi. Lui qui avait assisté à tous mes matches au lycée. Lui qui avait fièrement démontré à toute notre petite communauté que j’étais un Blackhawk. Par-là, je veux dire que je n’étais pas de ces jeunes qui – parce qu’ils appartiennent à une longue lignée – deviennent de véritables petite pourriture. Non, il était fier de celui que je suis devenu. Car si une chose me paraissait évidente, c’est qu’il n’aurait pas perdu autant de temps avec moi sur terre et sous l’eau. J’étais son fils, c’est vrai et ça faisait de lui quelqu’un prêt à aimer. Sauf qu’il m’a prouvé que j’étais quelqu’un et que j’ai pu le devenir sans ma mère. Il m’a inculqué des valeurs, une notion très précise de ce que représente la famille. Et surtout, il m’a appris à respecter les femmes et bien qu’il s’avère que - comme la majorité des hommes – je sois un peu machiste, je suis quelqu’un de protecteur. Blenheim est une petite ville et la majorité des gens se connaissent. Ceci dit, je ne suis pas de cette trempe à rester les bras croiser si une femme se retrouvait en difficulté. Pour ça, je peux dire merci à mon père mais également à Callie. Car bien que ma mémoire me fasse défaut depuis mon réveil, je n’ai pas oublié dans quel monde elle a grandi. Un monde bien trop éloigné du mien. Un monde où l’apparence règne sur tout le reste. Lorsque je la vois me retenir, j’éprouve un étrange sentiment. Ses mains fines enserrent mes poignets. Une seule pensée me traverse alors que mon cœur se resserre. Mon père est peut être sur le point de mourir et elle veut m’empêcher d’aller le voir. Pourquoi se met-elle en travers de mon chemin ? La soirée est riche en révélation et peut être n’ai-je pas les idées très claire mais il s’agit encore de mon père… et d’elle, puisqu’elle porte mes enfants. Nos enfants. Finalement, peut-être a-t-elle raison. S’il est dans cet état depuis si longtemps que changera une nuit de plus ? Baissant la tête sur ses mains, j’en viens à me demander si elle ne détient pas encore d’autres secrets morbides sur mon existence. Toutefois, je ne pense pas à lui poser la question. C’est suffisant pour ce soir. Pourtant, j’ai encore le cœur lourd. Pourquoi nous ? Pourquoi faut-il que ma vie soit affectée de telle façon ? Les Blackhawk ont toujours eu une vie mouvementée. J’ai beau le savoir, ça ne changer rien à l’amertume qui me monte à la bouche. Mes propos semblent l’agacer prodigieusement. Après tout, c’était la vérité. Je n’ai pas toujours été le gentil Dillon. Il n’était pas rare que j’entre en conflit avec mon père malgré notre entente et notre relation. Etre proche de lui était peu dire. Parfois, nous étions comme deux meilleurs amis et à d’autres moments, il était le père dont rêvaient tous les enfants. Ça j’en ais de sacré souvenirs. Les meilleurs. C’est lui qui m’a inspiré toutes les idées de guide touristique et d’anecdotes pour les touristes voulant connaitre le coin. « Toi… ça n’a rien à voir. » marmonnais – je en fixant Callie. « C’est mon père et… Toi et Diaz, vous êtes tout ce qui me reste. Il était mon repère. Il n’était pas qu’un père pour moi. » Des personnes ne comprendront jamais ce que représentait mon père à mes yeux. Tout comme ce que Callie représente dans ma vie. « Tu pourrais aller au bout du monde… et que si tu as un problème, tu m’auras toujours. Parce que tu es Callie et que je suis Dillon… et rien ne peut se mettre en travers de notre route. Tu rencontreras peut être jamais l’homme de tes rêves mais tu m’auras moi… » Ce que ça voulait ? A défaut de trouver l’homme de ses rêves, je serais là pour elle. Comme je l’ai toujours été. Je suis liée à elle d’une façon étrange. Sa famille détestait déjà ça mais nous les premiers, nous sommes surprit qu’après toute ses années, ça n’ait pas réellement changé. C’était comme si l’un se sentait incapable d’aller de l’avant sans l’autre. « Tu sais… certaines choses restent intactes malgré les années. »

On passait du coq à l’âne, on s’engueulait, on s’aimait. Oui on s’aimait. De quelle façon, je ne suis pas encore complètement sur. Je tiens à elle parce qu’il m’est impossible de rester aussi froid qu’un iceberg en sa présence. Elle illumine mes journées et fait de mes nuits un enfer mais c’est aussi pour ça qu’on est si bons ensemble. On se complète malgré toutes nos différences. Notre force, c’est notre union. Ça l’a toujours été. Comme ce moment, une part de moi a conscience de ses sentiments. Sauf que la boite qui les retient est fermée à double tour. J’ai qu’une envie c’est de l’ouvrir sauf que j’en ai perdu la clé. De plus, vu la complexité de notre relation j’irai jusqu’à promettre qu’on est pas prêt de savoir ce qu’on veut. Sauf que la sensation de ses lèvres contre les miennes réveille un sentiment que je n’ai pas éprouvé depuis longtemps. De la tendresse, de l’électricité, beaucoup de chaleur, ça n’est pas le genre de sentiment qui m’est familier. Je suis sorti avec d’autres femmes, j’ai eu des petites amies mais ce sentiment m’est presque étranger. Sa tendresse me touche profondément comme si on avait déjà partagé d’autres moments uniques comme celui-ci. Je me contentais alors d’esquisser ce petit sourire en coin. Elle savait qu’au fond de moi, je pensais chaque mot. Je voulais juste du temps pour me retrouver. J’allais retrouver la mémoire. Ça n’était qu’une question de temps. Du moins, je l’espérais secrètement car je ne tenais pas à l’inquiéter en plus. Elle avait déjà bien assez à s’occuper avec sa grossesse. Des soucis supplémentaires n’ajouteraient du stress. Par conséquent ça n’était pas bon pour les enfants. Sauf qu’on devait régler cette histoire de toiture. On n’avait pas encore fini de nous chamailler, et je pourrais parier que ça pouvait durer éternellement. Sa réaction est légitime et dieu sait que je comprends son angoisse mais j’étais persuadé d’avoir raison également. Ce qui me poussait à poursuivre cet éternel débat. « Je t’apprendrais à dire oui. Le toit contre… un fondant au chocolat ? Un cocktail de pâtisseries de Mme Collins ? Les pancakes Blackhawk ? Un fraisier ? » Suggérais-je dans l’espoir qu’elle finisse par changer d’avis. Oh certes, j’étais conscient que m’adresser à son estomac qu’à sa raison était risqué mais je la connaissais suffisamment pour savoir que tout était possible lorsqu’il s’agissait de gâteau.

Appuyé contre moi, être si proche avait un air de déjà-vu. C’était si simple à cette seconde. On ne se posait pas de question, on était ensemble, on se chamaillait, on discutait. Comme si le temps s’était arrêté, je me sentais simplement à ma place. Elle dans mes bras à l’écouter déblatérer notre futur. Comme si c’était la chose la plus naturelle au monde de parler de nos enfants qui ne tarderait pas à venir au monde d’ici trois mois. Liam pour un garçon, ça me paraissait inévitable puisque c’était la tradition chez les Blackhawk. Quand à une fille… ça serait la première depuis… Y’avait jamais eu de fille dans la génétique Blackhawk. Elle riait de mes propos concernant notre fille, mais elle semblait oublier un point important : c’était aussi sa fille ! « J’pense pas qu’on ait à s’inquiéter pour elle. » finis-je par répliquer. « T’avais de bonnes raison de filer à l’anglaise… tout comme j’avais de bonnes raison à aimer passer mes soirées ici avec mon père. On était dévergondés et débrouillard. Ça nous a pas si mal réussis… » Finis-je pensivement avant de me pencher sur la question des prénoms. « Liam… tu sais qu’il lui faudra un deuxième prénom… par ce qu’au cas où t’aurait zappé ce détail, Liam s’est aussi mon prénom. » C’était pas grand-chose mais puisque tous les descendant mâle s’appelait Liam, on avait forcément recourt au second prénom. « Quant à la première Blackhawk… Lynn, Lizbeth, Leah, Lean, Lexie, Lena, London… et avant que tu lèves les yeux au ciel, c’est obligé que ça commence par un L. C’est la première Blackhawk depuis toujours. » C’était ma seule requête. Après elle, je n’avais aucune chance de savoir si d’autres filles verrait le jour alors ma fille serait spéciale. Elle serait une Blackhawk à part entière et devait être reconnu par la population comme étant la toute première. Puisque la tradition veut que son prénom commence par L – comme pour les garçons – pourquoi n’en serait-il pas de même pour elle ? Dans mes pensées, je parvenais presque à tous les imaginer dans cette maison… avec Callie à mes côtés. Cette pensée me dérangeait autant qu’elle m’amusait. Je la voyais du coin de l’œil, levée une cuillère à ses lèvres. La vie m’apparaissait alors beaucoup plus simple. Et si c’était ça notre vie. Elle et moi avec notre famille, ici. Tout pouvait-il être aussi simple ? Aussi naturel ? Sans personne pour venir percer cette bulle où je viens de nous enfermer ? Ma main dans la sienne, je lui pose alors cette question qui me brûle les lèvres. Sa réponse me fait sourire. Ça voulait dire qu’on avait du temps ensemble, qu’elle n’envisageait pas de faire sa vie loin de moi. Qu’elle ne me quitterait pas. Toutefois, la suite n’est pas là pour me ravir. Je fronce les sourcils posant ce regard inquiet sur elle. « Par de temps en temps… tu veux dire ? » laissais-je ma phrase en suspens. « C’était trop beau de croire qu’ils ne viendraient pas mettre leur grain de sel entre nous, c’est ça ? » Bien sûr, j’ignorais encore l’entière existence du problème dans la famille Donovan. Sauf qu’ils restent les parents de Callie et que je ne peux pas simplement les ignorer même si je ne les ai jamais appréciés. Sauf que la tête de Callie à cette seconde m’informa que quelque chose c’était produit. « Balance. Qu’est-ce que j’ignore à leur sujet ? Au moins on aura fait le tour et tu seras pas obligé de me cacher quoi que ce soit ou de me mentir à leur propos. » Je tenais à elle et j’espérais qu’on passerait à travers tous ses problèmes de famille que rencontre bien des couples… ou pas. « C’est si grave ? » Fis-je finalement après un instant devant sa grimace et son silence.





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