Blenheim
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 je ne veux pas travailler...oh un fondant (a)

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Calypso E. Donovan
Calypso E. Donovan
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MessageSujet: je ne veux pas travailler...oh un fondant (a)   je ne veux pas travailler...oh un fondant (a) EmptySam 25 Sep - 21:22

Parait-il que quand on avait des soucis il fallait les exprimer grâce à un art. J'étais peintre et pourtant je me sentais toujours aussi dévorée par mes problèmes personnels. Je ne savais plus où j'en étais avec Dillon, j'avais carrément retiré ma bague de fiançailles. Je me demandais si après tout, on pouvait avoir un avenir ensemble. C'était avec des pensées tourmentées que j'avais pris la direction de la galerie d'art dans laquelle je travaillais en compagnie de Misha, ma plus proche amie féminine. J'avais mon meilleur ami, Indie, mais en ce moment il roucoulait – pire qu'un pigeon – devant son petit ami depuis deux ans. J'étais contente pour lui, mais je ne pouvais plus voir l'amour en peinture depuis que j'étais en train de vivre un cauchemar de mon côté. Je n'avais pas pu m'empêcher de passer par la boulangerie lors de ma petite promenade dans les rues. J'avais une envie de chocolat, de fondant au chocolat bien écœurant. C'était toujours comme ça quand j'avais des baisses de moral, il fallait que je me bourre de sucre. Je n'étais pas boulimique, juste que j'aimais mangé quand je me sentais mal. Je ne voyais pas où était le problème. En entrant dans la boulangerie, toutes les odeurs se mêlaient à mes narines et je n'avais qu'une envie, c'était de manger tout ce qui se présentait sous mes yeux. Eclairs aux chocolats, croissants aux amandes, petits brownies. J'en salivais. Il m'avait fallu moins de dix minutes pour ressortir avec mon fondant au chocolat. Son odeur, hum... Je voulais juste en manger un gros morceau de suite, mais dans la rue, ce n'était pas du tout pratique. Je le serrais contre moi, comme si j'avais peur qu'on vienne me le voler, en marchant en direction de la galerie d'art dont je voyais déjà l'enseigne au loin. Je pourrais partager le gâteau avec Misha, de toute manière, rare était les clients ces temps-ci.

Je passais la porte vitrée, avant de faire quelques pas au comptoir où l'on était derrière quand un client payait – soit la caisse en faite... - pour y déposer mon paquet contenant le fameux fondant au chocolat. Je vis le sac de Misha dans un coin, elle devait trainer à l'arrière de la galerie à la recherche d'une toile ou autre. Je n'avais pas envie de peindre, je ne voulais pas exprimer ce que je ressentais et qu'on dise après que c'était nul, ou que c'était sans sentiment profond, que l'on ne ressentait rien en la regardant. On me l'avait dit une fois, une seule fois et c'était quand j'étais encore au lycée, pourtant cette phrase me hantait toujours. J'avais peur qu'un jour, je me lêve et que je ne puisse plus rien peindre comme si mes doigts resteraient bloqué sur le pinceau. Je chantonnais joyeusement, à croire que les jumeaux étaient heureux aussi que je m'envoie un fondant au chocolat. Fondant au chocolat... J'en salivais rien qu'en ouvrant la boîte. Il était magnifique, il me narguait je le sentais. Je refermais tout doucement la boîte en laissant tomber mon sac sur le sol afin d'aller dans l'arrière galerie pour retrouver mon amie. Il m'avait fallu quelques minutes pour la trouver devant une peinture, fixe, le regard profond vers la toile. « Je sais que c'est magnifique ce que tu regardes, je sais que tu détestes qu'on te dérange en pleine réflexion spirituelle mais... » Je croisais son regard et je souris comme une gamine de cinq ans. Je savais qu'elle haïssait que je la dérange quand elle était concentrée sur une analyse de tableau, mais là, je voulais qu'on mange le fondant que j'ai ramené, j'en avais tellement envie! « …j'ai ramené un gâteau... on le mange? » En disant ça on avait l'impression que j'étais une toute petite fille qui voulait grignoter des cookies derrière le dos de sa mère. Je l'observais avec des yeux de chiens battus comme pour attendre qu'elle craque. Voyant que ça ne faisait pas son petit effet, je rajoutais: « C'est un fondant au chocolat, et il sent très bon... »
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Misha C. Wrinkles
Misha C. Wrinkles
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MessageSujet: Re: je ne veux pas travailler...oh un fondant (a)   je ne veux pas travailler...oh un fondant (a) EmptyDim 26 Sep - 13:15

Il y a des matins comme ça, on voudrait pas se lever. Aujourd'hui, c'est le cas pour Misha. Le problème, c'est qu'il n'est absolument pas question d'une flemme presque quotidienne. Non. Il y a six ans eut lieu ce terrible accident qui couta la vie à son petit ami. Bien sûr, depuis de l'eau a coulé sous les ponts. Misha s'est remise de cet accident et de cette disparition. Mais ce 25 septembre reste tout de même gravé dans son esprit comme un jour spécial. Parce qu'il intervint dans une période de bonheur presque complète. Parce qu'elle aimait vraiment son petit ami, pour la première fois. Parce qu'elle a bien failli mourir aussi. Parce que son petit ami qui conduisait n'était pas en tort, au contraire de la voiture qui les a percuté. Pour toutes ces raisons, le 25 septembre de chaque année, Misha ne prévoit souvent pas grand chose. D'habitude, elle se rendait sur la tombe de son petit ami. Mais là, la distance l'en empêche. C'est finalement peut-être mieux comme ça, cela l'aidera peut-etre à passer un cap définitif. Allongée sur son lit, le regard fixé au plafond, elle se décida finalement à se bouger. Pourquoi vivre dans le passé ? Cela ne le fera pas revenir. Elle se leva donc, prise de cette résolution nouvelle. Elle s'habilla rapidement d'un jean et d'un tee-shirt imprimé, pris des ballerines, son sac et sa veste en cuir et sortit de son charmant appartement. Elle se dirigeait vers la gallerie. Peut-être arrivera-t-elle à extérioriser son sentiment par la peinture ? Elle l'avait déjà fait de nombreuses fois, pourquoi ne pas recommencer. En effet, après l'accident, elle avait peint un nombre incalculable de toiles reflétant sa tristesse, la violence du choc, le deuil et même la colère. Certaines s'étaient vendues à des prix inimaginables pour une jeune peintre amateur comme elle.

Elle arriva sur son lieu de travail quotidien. Elle l'aimait beaucoup, elle le trouvait très lumineux, très accueillant. Et puis, elle y avait rencontrée Calypso, sa meilleure amie. Elle l'avait aidée à s'installer, à se repérer dans cette nouvelle ville. Et puis Misha avait partagé ses problèmes avec son fiancé, sa grossesse. Elle se sentait très proche finalement de Callie, que ce soit au niveau artistique ou au niveau du caractère. Elle l'appréciait vraiment, elles pouvaient se faire une confiance mutuelle et sincère. Ainsi, Misha posa son sac et se dirigea vers l'arrière de la gallerie, pour trouver une toile. Soudain, elle s'arrêta. Une toile l'interpella. Vous savez, parfois des peintures vous touchent particulièrement, sans que cela ne puisse véritablement s'expliquer. Eh bien là, Misha trouva dans cette peinture, ses couleurs, son agencement, tout ce qu'elle ressentait aujourd'hui. Cela la remua intérieurement. Elle en avait les larmes aux yeux. Elle lui rappelait l'accident, l'enterrement, et toutes les périodes difficiles qui avaient suivi. Quand tout à coup, la voix de Callie résonna dans mon dos. Elle s'excusa de me déranger, elle savait que je n'aimais pas trop ça. Misha se retourna, mais ne put répondre. Callie lui proposa déjà de manger un fondant au chocolat qu'elle avait ramené. Sa joie presque enfantine fit immédiatement sourire Misha, qui essuya les larmes qui avaient imperceptiblement glissées sur sa joue. Misha fit mine de réflechir « Je sais pas trop, il ne faudrait pas, je fais attention à mon poids tu sais ... » Et voyant les yeux de chien battus de Callie, elle lui dit « Mais tu sais très bien que je rigole, il est où ton fondant ? » Les larmes de Misha avait définitivement cessées, elle souriait à son amie. Et si c'était ça finalement qu'il lui fallait pour oublier ?

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